Les dispositifs de création de microentreprises et de postes d'emploi, à savoir l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) et la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), doivent être renforcés davantage par des instruments permettant d'accompagner les bénéficiaires tout au long de leur parcours et d'éviter tout échec de projet.C'est ce qui ressort de la conférence-débat tenue, hier, au Forum d'El Moudjahid en présence des représentants des trois agences, en plus des consultants en économie.«La sensibilisation des jeunes sur l'entrepreneuriat, la formation des accompagnateurs et l'évaluation de ces trois mécanismes de lutte contre le chômage constituent la force motrice pour la réussite des projets lancés», a tenu à souligner M. Idriss Yalaoui, consultant en économie.Ces trois composantes, selon lui, permettront également de réaliser les objectifs politiques, sociaux et économiques assignés par les pouvoirs publics, en termes de création de microentreprise et d'absorption du chômage qui a atteint, selon le dernier rapport du Fonds monétique international (FMI), 20%. Se félicitant du lancement des dispositifs de l'Ansej, Angem et Cnac et de leur revalorisation, le 22 février dernier, lors de la réunion du Conseil des ministres, le consultant en économie a, toutefois, jugé ces démarches «insuffisantes», car, selon lui, il faudrait les renforcer davantage, en lançant, entres autres, des cycles de formation au profit des accompagnateurs. «Existe-t-il suffisamment d'accompagnateurs spécialisés pour accompagner valablement ces promoteurs ?» s'est-il interrogé, tout en soulignant que les objectifs des pouvoirs publics ne peuvent être atteints sans la formation de ces accompagnateurs.L'autre facteur-clé de la réussite des micros entreprises est la mise en place des guichets uniques qui permettront, selon lui, de «créer une complémentarité entre les trois organismes d'aide à l'emploi et ce, afin de dresser un bilan des actions entreprises et définir une nomenclature des métiers assistés par l'Ansej, Angem et Cnac».A propos de la nomenclature des activités, M. Yalaoui a précisé que sur 6 000 petites et moyennes entreprises issues de ces dispositifs, 80% d'entre elles représentent les secteurs du BTPH et des transports, De ce fait, il préconise de lancer des métiers créateurs de valeur ajoutée et de richesses économiques telle «la fabrication de pièces de rechange», tout en ouvrant le champ aux métiers de la formation professionnelle.Dans ce contexte, le directeur général de la Cnac, Ahmed Chawki Taleb, a annoncé la circulation, dans les trois semaines à venir, de «véhicules ateliers» et ce, afin d'encourager les secteurs de la formation professionnelle tels que la plomberie et l'électricité. Il a rappelé, dans ce sens, que lors du Conseil des ministres tenu le 22 février dernier, il a été décidé «l'octroi, si nécessaire, d'un crédit supplémentaire sans intérêt de 500 000 DA pour la location du local destiné à l'activité, ou pour l'acquisition d'un véhicule aménagé en atelier, lorsqu'il s'agit d'une activité professionnelle, par les diplômés de la formation professionnelle». B. A.