L'égalité des genres est le thème d'une formation de cinq jours dispensée à Alger, à partir de ce dimanche, au profit d'une trentaine de femmes activant dans le mouvement associatif. Cette "Formation de cadres des organisations de la société civile en matière d'analyse du genre et de plaidoyer pour le genre", est organisée par le ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population (Fnup). Elle vise, selon Mme Hassiba Houassine, chef de cabinet au ministère de la Famille, la promotion du rôle et de la place de la femme dans la société et la lutte contre la discrimination du genre. La formation s'inscrit dans le cadre du "Programme commun pour l'égalité entre les genres et l'autonomisation des femmes en Algérie", qui a démarré au mois de septembre passé, et qui s'étale sur 3 ans. Le problème de la discrimination exercée à l'encontre des femmes n'est pas propre aux sociétés arabo-musulmanes, assure Mme Houassine. La situation est partagée avec les pays du monde entier, exceptés les pays scandinaves, ajoute-t-elle. L'Algérie a, toutefois ses particularités, de part l'existence de déséquilibres en matière de droits de la gent féminine en dépit de l'ouverture de la législation "l'une des plus égalitaires", souligne-t-elle. "C'est un problème de mentalité", affirme l'encadreur de la formation Mme Hassina Rivière, consultante dans un cabinet d'ingénierie du développement et de la formation à Toulouse (France). M. Lindsay Edwards, représentant du Fnup, a exprimé la satisfaction de l'organisation onusienne quant à l'avancée enregistrée en Algérie en matière de promotion des droits de la femme, avec notamment la signature de plusieurs conventions internationales. Deux autres formations sur le même thème sont prévues d'ici quelques mois dans l'est et l'ouest du pays.