, Une session de formation et de sensibilisation s'ouvre aujourd'hui au Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (CENEAP) au profit des professionnels des médias et les femmes élues autour du thème «La participation des femmes à la vie politique». Cette toute première session organisée en Algérie par le ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine en partenariat avec l'Institut international de recherche et de formation des Nations unies pour la promotion de la femme (UN-INSTRAW) et le Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (CAWTAR), se présente comme une excellente occasion de rencontres entre les professionnels des médias des trois pays du Maghreb. «Cette session qui entre dans le cadre du projet «Renforcement du leadership féminin et de la participation féminine à la vie politique et au processus de prise de décision en Algérie, au Maroc et en Tunisie», financé par le gouvernement espagnol, d'une durée de 03 années et ayant démarré en 2008, est en réalité une initiation au concept genre dans le domaine de la politique et celui de la communication», nous déclare Aïcha Zinaï, point focal dudit projet en Algérie, jointe hier par téléphone. En effet, la participation de la femme à la vie politique demeure encore très limitée. Le taux des femmes présentes dans les deux chambres n'a pas dépassé 5,32% soit 34 femmes sur un total de 525 députés et sénateurs et une seule femme ministre sur 27 postes ministériels. Sur le plan local, les femmes ne représentent que 0,73% dans les collectivités locales pour le mandat 2007-2012. Ceci malgré toutes les dispositions prises par l'Etat algérien confiant en les capacités de la femme algérienne et mettant tout en œuvre pour la promotion de celle-ci. Chez nos voisins, on enregistre seulement 59 femmes qui siègent à la chambre des députés en Tunisie soit un taux de 27,57% et 12,3%des femmes élues sont conseillères municipales au Maroc. Pour revenir à cette formation qu'abritera Alger jusqu'à mardi prochain, elle sera marquée par l'intervention des femmes et hommes journalistes de différents organes de presse algériens ainsi que quelques élus dans le but d'introduire l'approche genre dans les médias et en matière de participation politique afin de favoriser un traitement médiatique plus juste et égalitaire entre les femmes et hommes politiques d'une part et augmenter la capacité des femmes à communiquer avec les médias, d'autre part. A titre d'information, le projet de « Renforcement du leadership féminin et de la participation féminine à la vie politique et au processus de prise de décision en Algérie, au Maroc et en Tunisie» vise à contribuer à l'amélioration du statut de la femme dans les trois pays, notamment, en termes de participation politique. Il prend en considération les différences culturelles, politiques et religieuses existant dans chacun des pays et entre eux, dans le but d'exploiter la diversité et la richesse de cette région et de coordonner les efforts qui y sont déployés, malgré ces différences, en faveur d'objectifs communs. Par ailleurs, il adopte une approche régionale et participative afin de faciliter l'échange d'expériences et de bonnes pratiques et de renforcer le partenariat entre les différents acteurs clés en les impliquant dans un processus d'efforts conjoints et bien coordonnées. La communication et le plaidoyer constituent deux composantes transversales devant accompagner le projet, dans toutes ses phases, dans le but d'aboutir à un changement des mentalités, des attitudes et des comportements qui entravent la participation des femmes à la vie politique.