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De l'ancien pour faire du neuf
un cacique du rnd, un militaire à la retraite et un islamiste pour le dialogue politique
Publié dans La Tribune le 17 - 05 - 2011

Réformes, hommes et mode d'emploi. Le triptyque a tout d'une vieille recette que le régime utilise depuis 1992 à chaque fois qu'il noue un certain dialogue avec les politiques, les représentants de la société civile et les personnalités qualifiées. Cette fois-ci, pour mener les consultations au sujet des réformes politiques annoncées le 15 avril dernier, le président de la République a nommé un cacique du RND, un général major à la retraite mais réputé être un cerveau politique, et un ancien ministre qui avait naguère le costume d'un islamiste bon chic, bon genre. Abdelkader Bensalah, président du Sénat, un des fondateurs du Rassemblement national démocratique, a en effet été flanqué de deux conseillers du chef de l'Etat : Mohamed Touati, ancien conseiller en matière de défense et de sécurité au palais présidentiel, qui y reprend du service, et un ex-député du parti Ennahda, bénéficiaire de deux maroquins ministériels à partir de décembre 1999. De l'ancien pour faire du neuf. D'abord M. Abdelkader Bensalah. Cet ancien journaliste au quotidien arabophone Echaab dont il fut directeur (1967-1977), est originaire de la région de Fellaoucène, au nord de Nedroma - il est né le 24 novembre 1941. C'est un juriste de formation qui a fait carrière dans la diplomatie. D'abord, au Caire dans les années soixante où il reviendra comme ambassadeur, ensuite en Arabie saoudite et auprès de l'OCI, l'Organisation de la Conférence islamique (1989-1992). Député du FLN, il présidera le CNT, le Conseil national de transition, le parlement croupion coopté sous le Haut Comité d'Etat (HCE), la pentarchie désignée en janvier 1992 pour diriger l'Algérie. Affable et zen, mais assez effacé, il est connu comme un homme d'écoute et de compromis. A défaut d'être un réconciliateur, c'est un conciliateur apprécié à la fois à la présidence de la République comme au sein de l'armée. Cerise militaire sur le gâteau des consultations qui seront lancées au Sénat à partir du 21 mai prochain, le général major à la retraite, Mohamed Touati, gendarme de formation et constitutionnaliste de spécialité juridique, est un militaire à la carrière éclectique. Formé à l'Ecole de gendarmerie de Melun en France avant l'Indépendance, il dirige l'état-major de la gendarmerie de 1982 à 1984. Il intègre après l'armée de terre avant d'être nommé directeur central des personnels et de la justice militaire au ministère de la Défense. Cet ancien juge d'instruction au tribunal militaire d'Oran au moment du jugement des putschistes d'El Affroun menés par le colonel Tahar Zbiri, alors chef d'état-major de l'ANP, a dirigé aussi la Santé militaire. «El Mokh», c'est-à-dire le militaire qui a un cerveau politique sous la casquette à jugulaire, fut à un moment le stratège militaire de l'ANP lorsque Khaled Nezzar, patron de l'armée, le nomme chef du département Emploi et Préparation à l'état-major interarmes. «El Mokh» serait à la fois la matière grise et la boîte noire politiques de la haute hiérarchie militaire. Si le défunt Larbi Belkheir était présenté dans la robe du cardinal caché du pouvoir réel, Mohamed Touati, enfant du douar d'Achouba dans la région d'Azeffoun où il est né en 1937, fournissait l'armement intellectuel et l'habillage politique aux orientations stratégiques que l'ANP imprimait au pays, notamment depuis l'ouverture démocratique entamée en 1989. Comme on ne prête qu'aux riches, on dit qu'il serait pour quelque chose dans la démission-destitution du président Chadli Bendjedid et la dissolution de l'APN en 1992, ainsi que le retour de Mohamed Boudiaf du Maroc et sa nomination à la tête du HCE. Le général pensant avait été, d'autre part, la clé de voûte de la CDN, la Commission de dialogue national, mise en place en 1994, sous l'autorité du président Liamine Zeroual. Il est par ailleurs l'auteur d'un document politique stratégique et confidentiel de l'armée, rédigé avec le concours d'une quinzaine d'experts militaires en décembre 2000. Dans cette réflexion intitulée «Analyse de conjoncture, des origines récentes de la crise aux perspectives ; quoi faire, comment et pourquoi ?» le stratège Touati propose notamment la reconstruction du paysage politique algérien. Il préconisait également la «dissolution (concertée, sinon d'autorité) de tous les partis politiques sans exception aucune». Il suggérait ensuite la mise en place d'un «concordat de trois ans à l'effet de définir tous les critères d'accès à la légalisation sous forme de partis politiques». Ces propositions s'inscrivaient dans le cadre de la construction d'un «nouvel ordre national interne». Troisième personnage des futures concertations à propos des réformes politiques, Mohamed Ali Boughazi. Ce natif de Skikda et ancien compagnon de route de cheikh Abdallah Djaballah, leader historique du mouvement Ennahda, pourvoyeur d'élites du mouvement islamiste algérien (Abdelkader Hachani et Rabah Kébir en sont issus), était député nahdhaoui en 1997. Il sera nommé ministre des Travaux publics, de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de l'Urbanisme dans les deux premiers gouvernements d'Abdelaziz Bouteflika. Il sera aussi un éphémère secrétaire d'Etat chargé de la Recherche scientifique dans le gouvernement Ali Benflis, étape de transition vers la Présidence où il sera nommé conseiller du président de la République qui l'apprécie beaucoup et lui confie régulièrement la mission de le représenter ou de lire des messages en son nom. A défaut d'en être le porte-parole attitré, Mohamed Ali Boughazi est la voix de substitution circonstancielle du chef de l'Etat.
N. K.

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