La baisse des impôts, la création des marchés de gros et de proximité, l'implication des autres institutions dans l'éradication du commerce informel, ce sont là les solutions suggérées par le président de l'APC de Dely Ibrahim pour éradiquer le phénomène du marché informel dans le pays. «Les APC ont un rôle primordial dans l'organisation et la régularisation des marchés, de gros ou de détail», a indiqué le président de cette APC lors d'une conférence de presse portant sur «le rôle des APC dans l'organisation des marchés informels», animée, hier, au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Le porte-parole de l'UGCAA, M. Boulanouar, a dressé l'état actuel des lieux, affirmant que 60% du marché algérien est informel, et que 30 000 sociétés commerciales activent sans registre du commerce. Pour l'éradication de ce phénomène, le porte-parole de l'UGCAA a préconisé la participation non seulement des pouvoirs publics mais également celle de la société civile et du citoyen. D'autant plus que le président de la République a instruit récemment le ministre du Commerce lors d'une audience astreinte notamment sur la protection du consommateur. Sur un autre volet, l'orateur a insisté sur l'urgence du contrôle. Le recrutement des agents de contrôle a été effectué pour faire face à cette situation. Pour rappel, le ministère du Commerce a lancé avant le début de ce mois de Ramadhan un appel au recrutement de 500 inspecteurs principaux de la qualité et de la répression des fraudes. Le plan quinquennal 2009-2014 a prévu la réalisation de 50 marchés de gros, plus de 800 marchés de détail et 1 000 marchés de proximité. En plus de ces projets, 35 marchés de gros et 700 marchés de détail seront mis à niveau d'ici la fin de l'année en cours. Il reste toutefois à se demander si la réalisation de ces marchés sera en mesure d'éradiquer le commerce illégal ainsi que le marché informel.