Les consultations sur les réformes politiques annoncées par le président de la république débuteront aujourd'hui sous l'égide du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, qui sera secondé par de MM. Touati et Boughazi, tous deux conseillers à la présidence de la République. Ils doivent recueillir les propositions des partis et des personnalités nationales sur l'ensemble des réformes politiques (amendement de la Constitution et révision des lois électorales, sur les partis, sur les associations, etc.). Ces consultations se dérouleront dans l'ancien siège du ministère des Affaires étrangères sous la forme de «réunions échelonnées dans le temps», nous a confié une source proche de M. Bensalah, en précisant, qu'elles n'auront pas lieu «à la chaîne», en ce sens que «deux ou trois parties peuvent êtres reçues durant la même journée». Le processus devrait se poursuivre jusqu'à septembre prochain, date de l'ouverture de la session d'automne du Parlement auquel seront alors soumis les projets des lois amendées. El Islah sera le premier parti à être reçu, aujourd'hui, par M. Bensalah. Selon le secrétaire général d'El Islah, Djamel Benbadesslam, la délégation de cinq cadres du parti, qui sera reçue par la commission nationale de dialogue, est porteuse de propositions au sujet de «la méthode de dialogue». Elle doit aussi livrer «la position du parti vis-à-vis du projet de révision de la constitution et des lois relatives au régime électoral et aux partis politiques, de la place de la femme dans les assemblées élues, du mouvement associatif, du code de wilaya et de loi organique relative à l'information», ajoutera Benbadesslam. Le S.G. du mouvement El Islah a d'autre part émis le souhait que ce dialogue se déroule dans de bonnes conditions, qu'il soit sincère, et positif.Après El Islah, ce sera ensuite au tour du Mouvement de la société pour la Paix (MSP) d'être reçu, demain. Il sera suivi du Parti des travailleurs et des autres partis de l'Alliance, à savoir le Front de libération nationale (FLN) et Rassemblement national démocratique (RND). Le Front national algérien (FNA) sera également de la partie, en compagnie d'autres formations politiques. Toutefois, des partis et des personnalités de l'opposition ont rejeté l'offre présidentielle. Il s'agit du Front des forces socialistes (FFS) qui dit attendre, plutôt, «des actes concrets vers le changement afin de rétablir la confiance dans le pouvoir et dans l'Etat, et non pas du bricolage», d'après son premier secrétaire, Karim Tabbou. Même son de cloche chez le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) qui affirme, que «l'époque des bricolages politiques est révolue».D'autre part, l'invitation au dialogue a divisé les rangs des personnalités politiques dont certains ont accepté le dialogue tandis que d'autres l'ont rejeté. A. R.