Un projet de coopération entre l'Algérie et Bretagne Internationale (association d'industriels bretons soutenue par le conseil régional de Bretagne), visant l'optimisation de la filière lait dans sa partie amont, vient d'être lancé. Selon Marc Guilloux, Directeur général de Bretagne international, le projet a de fortes chances d'aboutir dans la mesure où toutes les conditions de réussite sont réunies. M. Guilloux, qui s'est prononcé en présence du ministre de l'Agriculture et du développement rural, Rachid Benaissa, et de ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, lors de la cérémonie de l'installation officielle du comité de pilotage du projet en question, jeudi dernier au siège du ministère, a éclairé l'assistance sur les actions envisagées au regard des objectifs visés par le projet.El Tarf, Blida et Relizane ont été choisies comme wilayas pilotes pour le lancement du projet. «Le premier objectif va constituer en la mise en place de Groupes d'appui pour les éleveurs (Gapel) qui travailleront en étroite collaboration avec les comités consultatifs de wilayas. Ces groupes tiendront leur première réunion le 1er octobre prochain. Le second objectif est l'établissement d'un état des lieux dans chacune des wilayas dotées d'un Gapel et la fixation de marges de progression quantitative et qualitative de production et de collecte de lait. Troisième objectif est l'amélioration de manière significative de la production des éleveurs de vaches laitière des trois willayas. Cet objectif reposera sur trois axes : améliorer l'alimentation du cheptel suivi ; améliorer la conduite du troupeau des exploitations suivies ; améliorer la qualité bactériologique et cytologique du lait collecté ; maintenir et pérenniser l'activité de production minima. «Nous allons aussi créer des fermes pilotes pour la production de semences fourragères et l'offre d'animaux reproducteurs laitiers» a fait savoir le responsable de l'association française qui a aussi annoncé la création d'une ferme école. Cette dernière aura pour but de former à la conduite rationnelle d'un troupeau. «L'instruction sera assurée par des experts dans le domaine», a indiqué M. Guilloux. Il est à noter qu'aux termes de cet accord, Bretagne international apportera son expérience dans l'organisation, l'amélioration de la qualité de l'alimentation et la gestion du troupeau et dans la valorisation du produit laitier et l'amélioration de l'hygiène au niveau des élevages et des laiteries. Mais en contre partie que va gagner la partie française ? Une question posée à Marc Guilloux. Ce dernier a répondu que «près de 100 entreprises de Bretagne ont déjà manifesté leur désir de venir travailler en Algérie. Et ce n'est qu'une première estimation». La contribution financière de l'Algérie au projet de coopération s'élève à 5 milliards de dinars alors que pour la partie française elle est de l'ordre de 750 000 euros. L'exécution du projet va durer trois ans. Z. A.