Photo : S. Zoheïr Synthèse de Salah Benreguia Conviées à une concertation tripartite exclusivement consacrée au thème du développement de l'entreprise et de la promotion d'un climat plus propice à l'investissement et à l'activité économique, les organisations patronales comptent procéder, au cours de cette rencontre, à une évaluation des politiques économiques menées jusque-là et se prononcer sur toutes les mesures susceptibles de relancer l'économie nationale. Les différentes organisations patronales comptent également présenter des propositions dans ce sens. Celles-ci estiment, en somme, qu'il est temps de procéder à un diagnostic profond de l'état de l'économie algérienne en général et du climat des affaires et le milieu dans lequel les entreprises évoluent. Interrogé par l'APS, le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), M. Naït Abdelaziz Mohamed Saïd, a affirmé que son organisation compte présenter une contribution à la tripartite, prévue le 28 mai prochain, portant une évaluation des réformes menées dans le secteur économique, et des propositions de nouvelles mesures de soutien à l'investissement national créateur de richesses et d'emploi. «Nous sommes en train de travailler sur un mémorandum qui sera soumis à la réunion tripartite restreinte», a-t-il dit à l'APS. De son côté, le président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA), M. Habib Yousfi, a indiqué que son organisation fera des propositions allant dans le sens de l'«action profonde» que l'Etat compte engager en direction de l'entreprise nationale, publique et privée, pour appuyer son développement. Quant à l'Association des femmes algériennes chefs d'entreprise (SEVE), elle considère que la tenue de la tripartite restreinte est «plus que d'actualité» pour discuter de la mise en oeuvre de réformes de fond pour encourager l'investissement et accompagner le développement des entreprises. «Nous allons passer en revue les orientations économiques adoptées jusque-là et discuter des moyens d'arriver à la réunion des conditions optimales pour libérer les initiatives à travers l'amélioration de l'environnement de l'entreprise», a déclaré la présidente de la SEVE, Mme Ouzerout Yasmina. Du côté de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), on veut une participation «effective». «La tripartite constitue une occasion pour le patronat privé afin de se prononcer sur les politiques économiques à mener, à l'avenir, pour soutenir l'entreprise algérienne», soutient le président de la CIPA, M. M'henni Abdelaziz. Invité pour la première fois à la tripartite, le Forum des chefs d'entreprise (FCE), par le biais de son président, a affirmé que les principales propositions qu'elle compte émettre seront axées sur la création de l'emploi et le développement du secteur privé dans les prochaines années. M. Réda Hamiani a estimé, par ailleurs, qu'il y avait de la part des pouvoirs publics «une bonne orientation et une capacité d'écoute, ainsi qu'une prédisposition méthodologique à associer les partenaires et à revoir le contenu des politiques économiques». Il est utile de rappeler que lors de la réunion du Conseil des ministres du 2 mai dernier, le président de la République avait chargé le gouvernement de convier rapidement ses partenaires économiques et sociaux à une concertation tripartite exclusivement consacrée aux voies et moyens de soutenir le développement de l'entreprise économique. Les conclusions de cette concertation et des chantiers dont elle pourrait convenir seront mises en oeuvre au cours de cette année.