La promotion touristique des régions était le thème de la 12e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev 2011) qui a pris fin samedi dernier après quatre jours d'exposition.Selon des responsables du secteur du tourisme, cette importante manifestation visait, comme l'indique déjà son intitulé, la promotion de la destination Algérie.Cependant, lors de notre virée à travers les différents stands de «Sitev 2011», les responsables de plusieurs établissements touristiques nationaux ont soulevé de nombreuses défaillances, notamment l'absence des guides touristiques en Algérie. «Comment peut-on faire la promotion touristique des régions algériennes en l'absence de cet élément qui constitue la force motrice ?», s'interroge-t-on à ce sujet. «Faire connaître la beauté de notre pays et ses diversités culturelles et renvoyer sa nouvelle image après la décennie noire, sans guides touristiques, c'est inconcevable», constate un participant au Sitev 2011. En effet, des budgets colossaux ont été débloqués par les pouvoirs publics pour mettre en œuvre la nouvelle stratégie de développement durable du tourisme dans l'optique de représenter dignement l'Algérie et mettre en valeur le produit touristique algérien, mais les dysfonctionnements persistent. C'est le cas en matière de formation. Qu'en est-il de l'investissement dans la ressource humaine, dans tous ses efforts ?Autant de questions qui devraient mener les hauts responsables à revoir leurs copies. Investir dans la ressource humaine, notamment dans la spécialité «guide touristique», pour mettre en valeur ce métier et avoir des personnes qualifiées, va engendrer des résultats bénéfiques sur tous les plants, y compris sur le plan socioéconomique en termes d'absorption du chômage. Les exposants au Sitev convergent sur cette question.B. Menad, propriétaire d'un hôtel d'affaires, nous a précisé dans ce cadre que 90% de ses clients sont de nationalités étrangères. «Attirer la clientèle étrangère est un acquis pour l'Algérie, toutefois il faut profiter de leur présence pour leur faire visiter notre beau pays», a-t-il préconisé. Selon lui, «il faut penser à promouvoir davantage la destination Algérie en investissant dans la ressource humaine». Autrement dit, «il faut penser à former des guides touristiques», nous a-t-il précisé.Il a souligné que plusieurs jeunes Algériens ont pu bénéficier de cycles de formation à l'étranger mais ont préféré exploiter leurs connaissances à l'étranger, faute de développement de certains créneaux.Toujours concernant la formation, la quasi-totalité des établissements versés dans ce créneau, qu'ils soient publics ou privés, proposent le diplôme de brevet de technicien supérieur (BTS) sur deux années, mais les offres sont restreints en termes de spécialités. Ces dernières se limitent à la cuisine et pâtisserie, réception, restaurant et tourisme. La diversification des branches de formation s'impose pour réaliser l'objectif de la promotion de la destination Algérie.Prenant conscience de l'importance de ce volet, l'Institut national spécialisé dans la formation professionnelle en hôtellerie et tourisme «Djenadi El Aarbi», d'El Kerma (Boumerdès), compte ouvrir le bal, en intégrant à partir du mois d'octobre prochain plusieurs spécialités, entre autres guides accompagnateurs. Une initiative à généraliser.