Aujourd'hui, les pouvoirs publics estiment qu'il est possible de faire du tourisme un secteur économique à part entière au sein d'une économie de marché florissante. Des efforts sont consentis dans ce sens à travers notamment, l'organisation de manifestation de grande envergure à l'image du Salon international du tourisme et des voyages Sitev dont la 9e édition a été inaugurée hier au Palais des expositions par le premier responsable du secteur du tourisme, M. Noureddine Moussa. Ce rendez-vous, placé cette année sous le thème "la culture touristique au service du développement durable", revêt une grande importance pour l'amélioration de l'image de l'Algérie, une occasion qui permet de présenter le produit touristique algérien et de le promouvoir. C'était aussi l'occasion pour le ministre du Tourisme de rappeler devant un parterre de journalistes algériens et étrangers que notre pays veut résolument jouir de la manne d'un patrimoine encore inexploité. Il est 11h du matin et, aux abords du pavillon central du Palais des expositions, la fébrilité est à son comble. Alors qu'à l'extérieur, plusieurs kheimas de différentes régions du pays ont été dressées et ornées d'objets d'artisanat et de prospectus touristiques, à l'intérieur, c'est l'agitation des grands jours de fête, des troupes folkloriques se produisent dans chaque coin, le baroud n'a pas manqué ce grand rendez-vous haut en couleur, plus dense en activité et plus diversifié en produits touristiques. Après avoir visité les stands, M. Moussa a animé une conférence de presse à travers laquelle il a réaffirmé la volonté du gouvernement d'accorder la priorité à un secteur qui représente une grande ressource financière pour le pays. Il a ainsi souligné que "nous devons être patients afin de voir des résultats positifs se présenter, car c'est pour la première fois que l'Algérie adopte une stratégie de développement pour ce secteur" et d'ajouter que "nous voulons une démarche sereine et cohérente et non pas une précipitation". Toutefois, il a affirmé qu'une croissance de 13 % a caractérisé les arrivées de touristes en 2006, ce qui démontre clairement que les touristes étrangers s'intéressent de plus en plus à la destination Algérie longtemps mise aux oubliettes. Le ministre a saisi cette occasion pour appeler les citoyens à contribuer dans la promotion du tourisme. Cette édition du salon du tourisme qui aujourd'hui est intégré dans l'agenda de l'OMT, enregistre la participation de 16 pays étrangers. Des étrangers, comme la Grèce ou la Tunisie, qui ont mis le paquet et présenté des stands de qualité, avec des animations et des décors agréables. En revanche on relève l'absence des marocains qui eux ont acquis une certaine expérience dans le domaine touristique. Pour ce qui est des exposants nationaux venus nombreux des quatre coins du pays pour exposer leurs objets d'artisanat et faire connaître auprès des visiteurs les richesses que recèlent leurs régions, on citera le stand de Ghardaïa qui attire facilement l'œil, ce dernier étant entièrement recouvert de magnifiques tapis de la région où le thé à la menthe était offert de bon cœur. Côté professionnalisation, élément fondamental pour le développement du secteur, on a pu découvrir les élèves des écoles hôtelières et de restauration et des futurs cuisiniers qui devront satisfaire aussi bien le touriste étranger que le national. Les stands de ces écoles, notamment celle, réputée, de Tizi Ouzou, connaîtront sûrement un flux de visiteurs, des jeunes notamment curieux et intéressés par le cursus. D'année en année le Sitev prend de l'ampleur et reflète bien le frémissement que l'on sent dans le secteur touristique.