Photo : Sahel Par Younès Djama Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) n'est pas près d'abandonner l'une de ses principales revendications, à savoir l'abrogation pure et simple du service civil, alors que les services de Ould Abbès proposent le maintien de cette obligation de service civil avec des mesures incitatives (amélioration des conditions de travail tant humaines que matérielles, un salaire selon la zone et un logement de fonction). Pour manifester leur mécontentement quant au maintien de l'obligation du service civil, les médecins résidents observent, ce matin, un rassemblement de protestation devant le siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. C'est ce qu'a indiqué hier le Dr Sid-Ali Merouane, membre du Camra, qui précise que les manifestants porteront, à cette occasion, des «brassards noirs en signe de deuil quant à l'état chaotique auquel est voué le secteur public de la santé dans notre pays».Auparavant, dans la matinée d'hier, le Collectif des médecins résidents a soumis à ses adhérents, au cours d'assemblées générales, deux résolutions pour vote. Selon le Dr Merouane, les médecins devaient voter s'ils étaient en faveur du maintien de l'obligation du service civil avec les mesures incitatives tel que proposé par les services de Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, ou alors pour son abrogation, comme l'a toujours revendiqué le Camra. «Les résultats du vote seront connus, au plus tard, jeudi soir», a précisé notre interlocuteur, tout en se disant «optimiste» quant aux résultats du vote. Notons que samedi dernier a eu lieu la réunion nationale des délégués du Camra qui a vu la participation des représentants des hôpitaux d'Alger, Annaba, Blida, Constantine, Oran, Sétif, Tizi Ouzou et Tlemcen, tandis que les délégués de Batna et Sidi Bel Abbès n'ont pas pu prendre part aux travaux de la rencontre. La réunion modérée par les docteurs Nouar et Benziane de la faculté d'Alger et Dr Boularias de la faculté de Tizi Ouzou a débattu des points suivants : le statut, la pédagogie, le comité des sages (que le ministre de la Santé a installée lundi dernier), le droit au syndicalisme et, enfin, les perspectives du mouvement.Concernant le volet pédagogique, les conclavistes ont convenu de demander audience auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de dénoncer auprès de ce dernier les comités pédagogiques (CP) récalcitrants, alors que la possibilité de ne pas siéger dans les comités pédagogiques régionaux par spécialités (CPRS) restait à étudier. S'agissant du volet relatif au comité des sages, hormis la faculté de Tizi Ouzou, toutes les autres facultés du Camra ont décidé, après vote, de siéger au sein de ladite commission. Comme il a été décidé d'arrêter le nombre des résidents y participant à neuf (trois résidents par chaque région), ainsi que la proposition d'une liste de six professeurs dans cette commission des sages.Quant au volet inhérent au droit au syndicalisme, le Camra a, de l'avis de tous les participants, souligné l'impératif de créer un syndicat émanant du Camra, avec la nécessité de commencer les démarches auprès des ministères concernés.