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Chalabia Mahjoubi plaide pour une commission des partis pour la révision de la constitution Les présidents du MEN et MJD reçus par l'instance de concertation sur les réformes
Au cinquième jour des consultations autour des réformes politiques, l'instance chargée des consultations présidée par Abdelkader Bensalah, a reçu hier dans l'annexe de la présidence de la république, sis à l'ex siège du ministre des affaires étrangères, le président du Mouvement de l'entente nationale, Ali Boukhazna, et la présidente du Mouvement pour la jeunesse et la démocratie (MJD), Mme Mahdjoubi Chalabia.Après l'audience qui aura duré une vingtaine de minutes, M. Boukhazna, qui a qualifié les reformes politiques dans le pays, d'«événement historique», a indiqué avoir présenté «les visions et positions» de son mouvement, qui ont consisté à transmettre les préoccupations des algériennes et des algériens, au sujet des réformes et des objectifs attendus dans l'avenir, en matière de constitution, le code électoral et la loi sur les partis. Le président du MEN a affirmé avoir mis l'accent sur l'information, qui doit viser à la création d'une opinion nationale «éclairée», prédisposée à la fraternité et la tolérance, «qui constituent les fondements de notre mouvement (MEN)». Le président du MEN a affirmé que pour le MEN, la démocratie est basée sur trois principes, à savoir, «la liberté de la justice et l'indépendance de la justice, des élections libres et honnêtes, qui dégagent des élues représentatifs du peuple, et enfin, un gouvernement apte à satisfaire les préoccupations du peuple». Affirmant avoir présenté un résumé dont profitera l'instance des consultations, Ali Boukhazna estimera que le conseil de la nation devrait être «érigé en un conseil des sages». La jeunesse doit être au centre des préoccupations de tous les responsables, surtout, au vu des bouleversements de notre environnement, a indiqué en outre le président du MEN.Quant à la présidente du MJD, elle a, pour sa part, affirmé avoir présenté plusieurs contributions sur ce qu'elle considère apte à faire sortir le pays du tunnel, dont celles relatives aux révisions des lois, notamment la constitution et la loi sur les partis ainsi que le code électoral avec des propositions pratiques et réelles, visant à mettre en place une institution forte basée sur le principe de séparation des pouvoirs et l'encouragement à la mise en place de fondements solides pour l'édification d'une république démocratique pérenne.S'agissant de la révision constitutionnelle, Mme Mahdjoubi, qui a insisté sur la nécessité de construire «la deuxième république», a fait état d'une proposition de mise en place d'«une commission qui sera désignée par le président de la République, avec la participation des partis politiques». Elle a également proposé de mettre à l'abri des manipulations politiques les constantes du pays, notamment le sigle du FLN, tout autant que la langue arabe ou l'islam, qu'il faudra considérer comme un patrimoine du peuple algérien en entier, que personne n'a le droit d'utiliser à des fins politiques. A cela s'ajoutent, Qassaman (l'hymne national), et l'emblème national. Elle a en, outre, plaidé pour un régime parlementaire, qui annule de facto la deuxième chambre, et a appelé à un mandat présidentiel renouvelable une seule fois. En matière de communication, elle suggère la création d'un haut conseil à l'information, et enfin, l'annulation du système des quotas des femmes.L'instance de concertation présidée par M. Bensalah, recevra, aujourd'hui, l'ancien président du Haut Comité d'Etat Khaled Nezzar, tient-on à signaler.