De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Depuis le début des festivités de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», les habitants de Tlemcen ont remarqué le peu d'implication de la radio locale. En effet, alors que la presse nationale et étrangère, la radio et la télévision algériennes, (avec leurs différentes chaînes) se bousculent au niveau du Palais de la culture et la maison de la culture, la radio locale de Tlemcen est, elle, inscrite aux abonnés des absents.Aucune semaine culturelle des pays participant, à savoir L'Irak, la Turquie et la Tunisie dernièrement, n'a été couverte tel que l'aurait exigé l'événement. Mises à part quelques d'informations diffusées au lendemain des inaugurations et des bouts de «sonores» enregistrés durant les soirées, les auditeurs tlèmcéniens n'ont droit à aucune émission spéciale, reportage ou entrevues d'artistes invités. Aussi, de nombreux citoyens s'interrogent-ils sur les causes de ce silence radio alors que la station de Tlemcen, qui a une mission de service public, est censée assurer la couverture médiatique de la manifestation comme aucun organe ne pourrait le faire. Pourtant, ce n'est pas le cas. Les médias ont réalisé des reportages et documentaires sur la région, se sont rapprochés des citoyens, ont présentés les réalisations faites à l'occasion de la manifestation, alors que Radio Tlemcen reste, elle, malheureusement, enfermée dans son mutisme dès 19 heures.Cette «déconnexion» serait due selon des observateurs au manque de journalistes qui sont au nombre de cinq pour toute la station alors que Radio Chlef, à titre d'exemple, compte plus de dix journalistes. A cela s'ajoute la situation incertaine de certains «contractuels» comme cette animatrice qui travaille depuis presque deux ans gratuitement en attendant son recrutement. De plus, des «bénévoles» (avocats, médecins, etc.) animent des émissions… Un autre problème entrave également le travail des journalistes : le manque de transport. Chaque journaliste doit se «débrouiller» tout seul pour se déplacer. Pourtant, le parc roulant de la station compte sept véhicules dont n'en profitent pas les journalistes, ce qui ne manque pas de les faire grincer des dents.Ainsi, Radio Tlemcen s'est coupée de ses auditeurs et est devenue la cible de nombreuses critiques, surtout après le lancement de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» qu'elle est seule à ne pas couvrir, tournant le dos à l'évènement à partir de 19 heures, alors les correspondants des autres chaînes à l'image de la chaîne 2 ou les envoyés spéciaux de la chaîne 3 enchaînent envois et émissions.Radio Tlemcen, qui est parmi les premières stations locales à l'échelle nationale, doit revoir sa politique et son organisation de travail, si elle veut assumer sa mission médiatique, sociale, culturelle, économique et…politique.