De nouvelles mesures seront annoncées dans les prochaines semaines par le président de la République pour parachever le processus de réconciliation nationale. L'annonce a été faite hier par le président de la cellule d'assistance à l'application judiciaire de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Merouane Azzi, lors de son intervention au forum d'El Moudjahid, dont il était l'hôte. Sans en dévoiler le contenu, ce dernier a précisé que ces mesures devront intervenir dès lors que ladite Charte a atteint ses limites et ce, depuis cinq années d'existence. Les nouvelles dispositions à venir, a-t-il ajouté, devront ainsi être complémentaires de celles contenues dans cette loi promulguée en février 2006 pour succéder à la concorde civile et ce, conformément à l'article 47 du premier texte juridique. Le président de la cellule ad hoc a réitéré ses accusations quant à l'existence de pressions et de manœuvres en vue de faire achopper ce processus et de faire revenir le pays à la case départ. Cela, en plus des entraves bureaucratiques qui vont dans ce sens. Le président de l'instance chargée de la mise en œuvre judiciaire de ladite charte a annoncé, dans ce contexte, la réception de 60 000 dossiers par les commissions de wilaya en précisant que seule la moitié a été finalisée, à savoir entre 28 000 et 30 000 dossiers et ce, en raison de l'absence du cadre juridique nécessaire pour ce faire. Et de rappeler, dans ce contexte, l'initiative des 15 propositions qu'il a soumises récemment au président de la République en vue de parachever le règlement de tous les dossiers en suspens et hérités de la tragédie nationale. Ainsi, le conférencier estime nécessaire de prendre en charge définitivement les doléances des familles des victimes du terrorisme; des enfants nés dans les maquis dont certains ont aujourd'hui plus de 15 ans sans que l'identité de leur père soit avérée et sans qu'ils aient bénéficié de la moindre scolarité. Il en est de même pour les femmes violées par des terroristes, dont il urge de prendre en considération les cas. Ce disant, Me Azzi tiendra à faire cette précision, à savoir qu'il s'est avéré que certaines de ces femmes inscrites dans cette catégorie n'ont pas toutes été violées par les terroristes pendant la décennie de terreur, mais qu'elles ont prétendu l'être en vue d'échapper à des grossesses mal assumées. Au sujet des ex-détenus des camps du Sud, ce dernier préconisera des indemnités financières en guise de dommages et intérêts. A la question de savoir s'il était normal de procéder à la libération des terroristes au moment où de simples voleurs ne bénéficient pas de cette mesure, Me Azzi s'est refusé à trop s'avancer sur cette question et rétorquera en suggérant qu'il était préférable d'éviter ce type de considérations. M. C.