Les victimes du terrorisme ne risquent pas de perdre leur pension après l'âge de la retraite ou de la majorité. Ces pensions sont à vie. C'est le président de la cellule d'assistance judiciaire pour l'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, Azzi Merouane, qui en a fait l'annonce lors d'une conférence hier au Forum d'El Moudjahid à Alger. Il s'agit d'une parmi les nouvelles mesures prises par le ministère de l'Intérieur en faveur des victimes de la tragédie nationale. Selon le conférencier, « avant cette mesure, l'Etat indemnisait les victimes du terrorisme, à savoir les veuves, les ascendants (père et mère) et les enfants mineurs au moyen de pensions mensuelles qui cessaient dès l'âge de la retraite des ascendants et des veuves et à la majorité des enfants ». Une autre catégorie de personnes devrait également bénéficier d'une pension. C'est celle des personnes dont les biens ont été détruits du fait du terrorisme, qui ont tout perdu et ont même été poursuivis par les impôts et les banques qui leur avaient octroyé des prêts. M. Azzi affirme que la prise en charge de ces personnes à travers l'institution d'une pension est à l'étude. Mais de nombreuses victimes du terrorisme vivent, faut-il le souligner, dans le dénuement total. Sans assistance ni aide de l'Etat.