Cette démarche permettra de faire la transition vers une économie libérale, telle qu'exigée, par l'OMC et l'Union européenne. S´exprimant sur la dernière tripartite, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale M. Tayeb Louh l´a qualifiée, hier sur les ondes de la Chaîne I, d' «alliance socio-économique stratégique». Selon lui, la signature d´un pacte socio-économique devant fixer les obligations de chaque partie est indispensable et inévitable, d´autant plus que la nouvelle orientation économique exige que l´économie nationale soit conforme aux mutations et aux règles du jeu universelles. La volonté des trois partenaires, à commencer par le gouvernement, est de retrouver, selon les dires de M.Louh, «une politique et des mécanismes devant préparer, d'une manière efficace, les entreprises nationales pour la concurrence internationale». Cette démarche, explique le ministre, permettra de faire la transition vers une économie libérale, telle qu'exigée par l'Organisation mondiale du commerce et l'Union européenne et donc «ne pas gâcher» le processus engagé avec ces deux organisations. Ce résultat devra être atteint, puisque, ajoute l'invité de l'émission Tahaoulat, ce pacte socio-économique est en voie d'être scellé. La signature est prévue pour le mois de septembre de l'année en cours, a-t-il précisé, d'autant plus que le gouvernement, le patronat et l'Ugta, sont favorables au principe de ce texte, estimant que les prochaines discussions qui vont dans le sens de fixer les obligations de tout un chacun devraient solutionner tous les points qui sont restés en suspens. La version théorique de ce texte insistera sur «la promotion de la production hors hydrocarbures à travers la remise à niveau des entreprises nationales», relève M.Tayeb Louh. Sur le fond donc, les objectifs de cette «alliance» est l'instauration d'un climat socio-économique plus favorable à la société et aux investisseurs locaux et étrangers, explique également le ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Ce dernier, pour étayer ses propos, a insisté sur la nécessité de se conformer aux mutations universelles et aux engagements de l'Algérie avec l'Union européenne et l'OMC. En tout état de cause, le gouvernement, l'Ugta et le patronat doivent convenir à transformer les prochaines discussions et la paraphe dudit pacte en un «véritable tremplin vers une nouvelle ère socio-économique pour l'Algérie». Sur la question relative au «paiement des allocations familiales par les employeurs» et sur d'«éventuelles dérives», l'orateur dira que l'Etat paye 41 milliards de dinars aux familles des employés, dont ceux qui travaillent dans des entreprises étrangères. Chose qui, à ses yeux, est «illogique et inacceptable». Plus explicite, le ministre dira que le paiement des allocations par les employeurs devra se faire graduellement à travers des participations. Sans annoncer d'autres détails, Tayeb Louh a précisé par ailleurs, que cette question sera prise en charge par une commission mixte regroupant des représentants des différentes parties. Quant à la proposition de l'Ugta d'inclure les primes dans le montant du salaire de base, l'invité de la Chaîne I répliqua que, selon une étude qui a été faite récemment, les répercussions de la mise en oeuvre de cette disposition seront des plus défavorables. A ce propos, il dira que cette même disposition devra coûter environ 500 milliards de dinars à la Fonction publique, 40 milliards de DA au secteur économique et 70% des sociétés peuvent subir un mauvais sort à la faveur de l'application de cette «requête».