Photo : S. Zoheïr Par Amar Rafa Le secrétaire général du rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a souligné, jeudi, la nécessité de parachever le processus démocratique en Algérie, exprimant ainsi les propositions de son parti, dont l'essentiel, porte sur deux idées maîtresses. Primo, de «soumettre à la prochaine assemblée nationale le projet de révision de la constitution pour le mettre à l'abri des surenchères de la campagne électorale des législatives».Deuxio, le parti d'Ouyahia, «est d'avis que la révision constitutionnelle devra être soumise au référendum populaire, une fois son texte voté au parlement».A l'issue de la rencontre avec le président de l'instance de consultations sur les réformes politiques, Abdelkader Bensalah, Ahmed Ouyahia, qui était à la tête d'une délégation du parti, a indiqué avoir «exposé les avis et propositions du RND au sujet de l'ensemble des réformes politiques dont le chantier a été ouvert par le président de la république», ajoutant «avoir remis un mémorandum, qui porte les visions du RND dans tous ses détails», dont des extraits ont été remis à la presse et qui pouvait être consulté dans son intégralité sur le site web du parti «rnd-dz.com»Une précision toutefois, de la part du S.G. du RND, M. Ouyahia : «ce document ou propositions, aborde de façon détaillées les projets de lois qui figurent dans la liste des réformes, ainsi que le projet de révision de la constitution». Et quelques commentaires à savoir que «le RND est maintenant connu après 15 ans, auprès de tous, qu'il est un parti républicain et démocratique, qui a toujours placé l'intérêt national au dessus de toute considération, et,en premier lieu,de toute considération politique». Et que «nous avons une ferme conviction qu'il est temps pour l'Algérie de parachever la construction de l'édifice du pluralisme démocratique, qui a démarré en 1989, mais a connu un léger ralentissement, pour cause de la tragédie nationale». «Nous estimons que le pluralisme démocratique en Algérie, doit être du même niveau que celui des pays développés», a affirmé M. Ouyahia, ajoutant, qu' «il s'agit d'un droit élémentaire pour le peuple algérien». Et de conclure, en précisant qu'il s'agit là de «notre conception de la réelle démocratie. Une démocratie pluraliste moderne».Dans les détails, les propositions remises à l'instance de Bensalah, stipulent au chapitre de la révision de la loi sur les partis, «d'insérer une disposition provenant de la charte pour la réconciliation nationale, et interdisant la création d'un parti politique, par des personnes ayant participé à des actions terroristes ou qui refusent de reconnaitre leur responsabilité dans la conception et la mise en œuvre d'un pseudo djihad contre la Nation et les institutions de la République».Le RND propose également dans sa «feuille de route», de «préciser qu'en l'absence d'un rejet formel par le ministère de l'intérieur tout dossier d'agrément sera considéré légalement reconnu 60 jours après son dépôt», et «d'obliger chaque parti à inclure dès son prochain congrès, un minimum de 30% de femmes dans ses instances dirigeantes», et «de rendre obligatoire pour chaque parti la tenue de son congrès tous les cinq ans».Pour la loi électorale, le parti d'Ouyahia, propose entre autres, de «limiter les motifs de rejet des candidatures aux seules privations des droits civiques et politiques et aux condamnations définitives à des peines infamantes», promouvoir l'élection des jeunes et des femmes, en réduisant à 23 ans l'âge minimum exigé pour les candidatures aux APC et APW et APN, et à 30 ans pour la candidature pour le conseil de la nation et en rendant obligatoire, la présence de 30% des femmes sur les listes de candidats.S'agissant de la révision de la loi sur l'information, outre la suppression des peines d'emprisonnement contenues dans 15 articles de la loi actuelle, le RND propose de rendre obligatoire le devoir par l'administration d'ouvrir l'accès à l'information, de remettre sur pied le conseil supérieur de l'information et le conseil supérieur de l'audiovisuel.Concernant la révision constitutionnelle, le RND affirme, dans son document, avoir plaidé le maintien du régime semi présidentiel, en affirmant militer pour une organisation du pouvoir exécutif consolidant le pluralisme démocratique, d'une part, Et, d'autre part, un contrôle parlementaire renforcé sur le gouvernement.A cela s'ajoute, un renforcement de l'image du parlement, notamment en constitutionnalisant l'obligation de présence des députés en commissions et en plénières. Le RND propose, enfin, dans sa «feuille de route», une promotion du rôle de l'opposition au sein du parlement, en réservant une séance mensuelle de l'APN à l'examen d'un ordre du jour proposé par les groupes parlementaires de l'opposition, et en instituant le droit pour un cinquième des députés, de saisir le conseil constitutionnel sur une projet de loi voté par la majorité. A. R. Les notables de Tamanrasset et d'Illizi reçus par Bensalah Ahmed Idabir et Brahim Ghouma, les notables Tamanrasset et d'Illizi, ont été reçus, jeudi dernier, par le président de l'instance de consultations sur les réformes politiques. Lors de leur intervention devant la presse, après leur réunion avec Bensalah, les deux notables ont adressé leur remerciements au président de la république, Abdelaziz Bouteflika, et au président de l'instance, le président du Conseil de la nation, M. Bensalah, pour l'invitation qui leur a «permis d'exprimer leurs avis sur les questions proposées aux réformes, dont la loi électorale, le code de l'information et la constitution». Ils ont estimé que «la liberté a gagné une étape importante», pour preuve le nombre de journaux et de partis politiques s'est multiplié. La réussite des partis dépend, selon eux, de l'électorat. A. R. Deux nouvelles nominations au FFS C'est visiblement dans l'objectif de donner un nouveau souffle au plus vieux parti de l'opposition, en ces temps de «réformes politiques» et de contestation sociale, que le président du parti, M. Hocine Aït Ahmed, a opté pour le rappel de deux militants du parti ayant déjà occupé, par le passé, des postes organiques au sein de la direction du parti.Il s'agit de Hakim Addad et Chafaâ Bouaïche. Avant que la décision ne soit officialisée par le secrétariat national, qui devrait se réunir aujourd'hui, selon toute vraisemblance, des sources indiquent que Hocine Aït Ahmed a proposé Chafaâ Bouaïche au poste de chargé de la communication du parti, un poste que l'intéressé avait occupé auparavant.Pour Hakim Addad, ancien membre de la direction du parti, ancien président de l'association RAJ et actuel élu à l'APW d'Alger, le poste que compte lui confier le président du parti, n'a pas été encore dévoilé. Nos sources soulignent par ailleurs, que l'ancien premier secrétaire du parti, M. Ali Laskri, a été rappelé pour faire partie de la commission d'éthique.