«La première voiture touristique en Algérie devrait être produite en 2014, ou un peu avant.» C'est l'annonce faite, jeudi dernier, par le P-DG de l'Entreprise nationale des véhicules industriels (SNVI), Mokhtar Chahboub, lors de son passage à la radio nationale. L'invité de la chaîne III a précisé que la concrétisation d'un tel objectif «nécessite l'implication du large tissu national de sous-traitants et d'équipementiers». Il s'agit, selon lui, d'«impliquer les PME et les PMI, qui doivent constituer le tissu d'entreprises spécialisées dans le processus de production de véhicules afin de leur permettre d'apporter leur contribution puisqu'il est prévu un taux d'intégration national de 50% dans ce processus». M. Chahboub a mis l'accent sur la nécessité de la densification du réseau de sous-traitance et de la réhabilitation des entreprises publiques ou privées, une mesure décidée lors de la dernière tripartite économique qui s'est soldée par une série de mesures en faveur de l'entreprise et de l'activité économique.Evoquant le dossier d'implantation d'une usine automobile du groupe français Renault en Algérie, M. Chahboub a rappelé la tenue, au mois de juin, d'une réunion entre les parties algérienne et française annoncée mardi dernier par le représentant du Président français pour les relations avec l'Algérie, Jean-Pierre Raffarin, lors de sa visite à Alger. Quant au partenariat engagé avec le constructeur allemand Mercedes, M. Chahboub a indiqué qu'en plus de la fabrication de camions et d'autobus, Mercedes contribuera aussi dans le projet de véhicules tout-terrain et de véhicules utilitaires de type militaire qui seront montés à Tiaret. Pour ce projet, dont les accords ont déjà été signés, le P-DG de la SNVI a affirmé que «le partenariat est en train d'être maturé avec Daimler Benz et le fonds d'investissement Aabar pour engager le processus d'évolution des capacités pour les porter à 16 500 véhicules vers 2016 avec un taux d'intégration de 50%». «Cette quantité est l'équivalent du besoin national en véhicules d'un tonnage allant de 6,6 à 38 t de poids total roulant», a indiqué l'invité de la radio.Pour rappel, la SNVI dispose actuellement d'un réseau national de 500 sous-traitants et équipementiers. Elle a bénéficié d'un apport de 12,4 milliards de dinars de la part du Conseil des participations de l'Etat (CPE) pour la remise à niveau de ses capacités. Selon le premier responsable de ce fleuron de l'industrie nationale, le lourd endettement structurel de la SNVI relève désormais du passé. «L'assainissement a été effectif et les bilans ont été traités», a-t-il dit. M. Chahboub a assuré aussi que l'entreprise est équilibrée et elle a un ambitieux programme de développement. S. B.