Précision n «Ce sera une voiture produite en Algérie avec un constructeur étranger. Ce n'est pas une voiture algérienne avec un sigle algérien, mais une voiture au label du constructeur», a affirmé le P-DG de la Société nationale des véhicules industriels. Mokhtar Chehboub a expliqué que le gouvernement est «très sensible» à la mise en œuvre d'un tel projet. C'est pourquoi, il a pris des mesures qui vont dans le sens de sa réussite pour que les intérêts des Algériens soient compris et acceptés par les parties qui viennent négocier. «Moi, je crois en cette perspective, pour peu qu'on arrive à la conclusion d'un accord durant 2011. Il ne faut surtout pas faire le parallèle avec le projet Fatia. Les données sont nouvelles», a-t-il souligné. «Dès qu'un accord sera signé, la volonté y est, les moyens sont déjà disponibles. Donc, la voiture verra le jour», a-t-il confirmé. A l'horizon 2015, 2018 ou plus tard ? À cette question, le premier responsable de la SNVI, qui intervenait ce matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, a indiqué que dans le cadre d'un processus de mise en œuvre d'une technologie, au bout de la troisième année, une voiture serait produite en Algérie. «Peut-être même avant 2014», a-t-il précisé. Sur un autre plan, M. Chehboub est revenu sur le partenariat avec les constructeurs étrangers notamment Renault et Volkswagen. Selon lui, il y a des avancées dans les discussions qui sont en cours avec Renault. D'ailleurs, il a annoncé qu'une rencontre est prévue en juin. «On espère qu'on arrivera à un accord qui devrait permettre la mise en œuvre du projet», a-t-il dit. Toutefois, M. Chehboub a signalé qu'au-delà de ce constructeur français, il y en a aussi d'autres qui se manifestent. Ce qu'il faut signaler, a-t-il dit, c'est qu'aujourd'hui il y a un travail qui se fait dans le cadre d'une démarche globale. Celle-ci doit prendre en considération les implications des éventuels constructeurs qui voudraient bien s'impliquer dans une production automobile en Algérie, mais aussi tout le tissu industriel composé de PMI/ PME. «Des mesures très concrètes et très encourageantes ont été également prises lors de la dernière tripartite pour permettre aux PME, qui doivent constituer ce tissu d'entreprises expertes d'apporter leur contribution. Car il est prévu, dans le cadre de ces projets, pas moins de 50% d'intégration locale», a-t-il noté. L'invité de la radio nationale a également évoqué le partenariat avec Mercedes, qui est essentiellement intéressé par les projets de camions, cars et bus. Selon M. Chehboub, ce constructeur est aussi intéressé par un projet qui sera implanté à Tiaret pour la production de véhicules tout-terrains mais aussi un véhicule utilitaire de type Sprinter. Pour l'intérêt affiché par les Coréens, M. Chehboub estime que «cela reste au stade de l'intention». Par ailleurs, le P-DG de la SNVI a souligné que l'objectif de tous ces partenariats est de profiter du savoir-faire étranger.