De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Le festival international de jazz de Constantine Dimajazz, qui entamera sa 9e édition à partir du 17 juin prochain, innove avec un programme intégrant la section «off» qui offrira à des formations algériennes une scène en plein air sur l'esplanade du Palais de la culture Malek Haddad.Mais les organisateurs ne s'arrêtent pas là. Ils «innovent» également dans la couverture médiatique de l'événement. Les journalistes qui sont appelés à couvrir le festival sont soumis à une procédure «outrancière» dont l'objectif est on ne peut plus obscur. En plus de la demande d'accréditation qui se justifie, il est demandé aux journalistes chargés de couvrir la manifestation de fournir un ordre de mission et les trois dernières publications qui portent sur le Dimajazz.On aurait compris cette démarche si le festival recevait des centaines de demandes d'accréditation de journalistes inconnus, ce qui obligerait les organisateurs à procéder à une «sélection», mais ce n'est pas le cas. Les organisateurs connaissent pratiquement tous les journalistes qui couvrent le Dimajazz, d'ailleurs ils leur ont envoyé le programme du festival dans leurs boîtes e-mail. Du moment qu'on connaît ces journalistes, pourquoi leur exiger ces notes relevant de la «bureaucratie» ? Dimajazz veut s'inscrire et s'affirmer sur la scène internationale, c'est légitime et personne ne lui conteste cette ambition. Mais est-ce une raison pour demander à la presse, qui a accompagné et soutenu le festival, d'apporter la preuve de son professionnalisme et son engagement en évoquant des raisons d'organisation fallacieuses ?