Les membres de l'Organisation Western Sahara Campaign ont demandé, mardi dernier, à Londres que la 7ème réunion informelle à New York entre le Front Polisario et le Maroc et qui s'est clôturée, ce même mardi sans la moindre avancée, aborde la «cruciale» question des droits de l'Homme en raison de l'augmentation des cas de violations enregistrés au cours de cette année. «Nous demandons que la question fondamentale des droits de l'Homme soit évoquée lors de ces discussions, en raison de l'augmentation des violations enregistrée cette année au Sahara Occidental», a déclaré à l'APS Natalie Sharples, membre de l'Organisation. Cette responsable s'est félicitée qu'une résolution de Conseil de sécurité mentionne, pour la première fois, les droits de l'homme au Sahara Occidental appelant à des mesures «indépendantes et crédibles» pour assurer le respect des droits de l'Homme dans ce pays et fait référence à des procédures spéciales «en vertu des prérogatives de l'ONU en la matière», a-t-elle ajouté. La représentante de Western Sahara Campaign a fait part du «bilan catastrophique» enregistré au Maroc et au Sahara Occidental dans le domaine des droits de l'Homme. «La violence au Maroc et au Sahara occidental s'est intensifiée ces dernières semaines avec les réactions brutales des forces de sécurité à l'égard des manifestants sahraouis», a affirmé Mme Sharples. «L'Organisation Amnesty International a publié pas moins de sept rapports au cours des trois dernières semaines pour dénoncer les atteintes aux droits de l'homme au Sahara Occidental», a ajouté cette responsable. «Le Maroc a bien annoncé une série de réformes en réponse aux manifestants, mais cette augmentation de la violence témoigne de leur manque de volonté de mettre en œuvre ces réformes», a-t-elle ajouté. Elle a rappelé les récents incidents contre les Sahraouis, l'attaque de la maison de la famille de Saïd Dambar, un Sahraoui tué par les forces de sécurité marocaines en décembre et dont la famille appelle les autorités à procéder à une enquête, ainsi que la détention du journaliste Mustapha Abdaiem, «emmené vers une destination inconnue avec des craintes réelles pour sa sécurité».Pour Western Sahara Campaign, toute solution politique au Sahara occidental doit refléter la volonté du peuple. La consolidation du statu quo n'est pas acceptable à long terme, et des progrès dans des négociations sont essentiels pour améliorer la qualité de vie du peuple du Sahara Occidental qui aspire à l'autodétermination. «Nous tenons à souligner qu'il est vital que le Conseil de sécurité et toutes les organisations internationales donnent une priorité accrue au Sahara Occidental pour mettre fin au conflit qui dure depuis 36 ans», a conclu la responsable.