Deux antidiabétiques cancérigènes retirés du marché en France Un nouveau scandale du médicament. Après l'affaire du Médiator, la France a décidé, jeudi, de suspendre l'utilisation de deux antidiabétiques contenant de la pioglitazone, potentiellement cancérigène. Les médicaments concernés sont Actos et Competact, dont la vente est suspendue depuis jeudi dernier. Depuis plusieurs mois, le sort de l'Actos et du Competact (pioglitazone) était en suspens, ces derniers étant accusés de favoriser le cancer de la vessie. Les deux molécules du laboratoire Takeda étaient les derniers survivants d'une classe pharmaco-thérapeutique (les glitazones), l'Avandia ayant été retiré du marché en septembre 2010». Les médecins sont, de leur côté, invités à ne «plus prescrire de médicaments contenant de la pioglitazone», indique l'Afssaps, qui avait déjà adressé le 19 avril une mise en garde aux professionnels de la santé. L'Actos faisait partie de la liste des médicaments sous surveillance diffusée en janvier après le scandale du Médiator. Une protéine cellulaire permet de bloquer l'infection de certaines cellules par le VIH Une étude menée par des chercheurs français a permis d'identifier une protéine cellulaire permettant de bloquer l'infection de certaines cellules par le VIH, une découverte qui pourrait ouvrir la voie à l'élaboration de vaccins efficaces contre le sida, a rapporté le site Internet maxisciences. Cette découverte, réalisée par des chercheurs de l'Institut génétique humaine à Montpellier, en collaboration avec deux autres équipes françaises, et publiée dans la revue Nature, est un pas important dans la compréhension des mécanismes de contamination par le VIH, indique maxisciences. Une protéine cellulaire, SAMHD1, serait à l'origine de la non-contamination par le virus des cellules dendritiques (mais pas des autres cellules qui peuvent être infectées comme les lymphocytes). Les cellules dendritiques sont les sentinelles du système immunitaire : présentes dans la peau, les muqueuses et les tissus lymphoïdes, elles détectent la présence de microbes et déclenchent une réponse immunitaire coordonnée. Les scientifiques veulent donc pouvoir cibler ces cellules avec des vaccins pour qu'il y ait une réponse immunitaire adaptée qui pourrait freiner la multiplication du virus. La première étape serait alors l'élaboration d'un tel vaccin, voire un nouveau système immunitaire contre le VIH. Deux types d'expériences sont ensuite nécessaires, à savoir «isoler la protéine SAMHD1 et (...) l'induire dans d'autres cellules pour voir si elle inhibe également le VIH». Ensuite, il faut faire en sorte que les cellules dendritiques détectent comme pathogène le VIH pour pouvoir jouer leur rôle de protection immunitaire. Une méthode qui rendrait donc ces cellules «infectables» pour «comprendre davantage les mécanismes de l'infection du VIH-1 et ses imbrications avec le système immunitaire». La radiologie des ganglions réduit le risque de récurrence du cancer du sein Un traitement radiologique des ganglions lymphatiques situés sous les bras allonge de plus de 30% la période de survie sans récurrence du cancer du sein précoce chez des femmes dont la tumeur a été opérée, selon les résultats provisoires d'un essai clinique publiés récemment. «Ces résultats pourraient potentiellement modifier la pratique clinique», a estimé le Dr Timothy Whelan, professeur de cancérologie à la faculté de médecine de l'Université McMaster au Canada, le principal auteur de cette étude clinique de phase 3. Il a présenté ces travaux à la 47e conférence annuelle de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), à Chicago. Plus de 1000 femmes ayant subi une intervention chirurgicale pour extraire une tumeur précoce du sein participent à cette étude. La moitié a eu un traitement radiologique de la totalité du sein où se trouvait la tumeur, et l'autre groupe a eu en plus une radiologie des ganglions environnants. La plupart des femmes ayant participé à l'étude ont aussi été traitées par chimiothérapie ou par des thérapies endocriniennes. Après une période de suivi de cinq ans, le groupe des participantes ayant subi en plus un traitement radiologique des ganglions avoisinants a eu un taux de réapparition du cancer du sein et des ganglions lymphatiques inférieur de 41% à celles du groupe témoin. La réapparition du cancer dans d'autres parties du corps était inférieure de 36%, soit au total une baisse de plus de 30% de la réapparition du cancer par rapport au groupe témoin. Si une femme opérée d'un cancer du sein est considérée à haut risque de récurrence, à savoir si la tumeur mesure plus de cinq centimètres ou si elle a plus de trois ganglions axillaires positifs, elle reçoit un traitement radiologique des ganglions lymphatiques. Mais pour les autres patientes, le bien-fondé de cette radiologie complémentaire n'était pas prouvé jusqu'ici. Les rides peuvent prédire les risques de fractures osseuses chez les femmes L'abondance et la profondeur des rides sur le visage et le cou peuvent aider à prédire les risques de fractures osseuses chez les femmes, selon une étude américaine publiée récemment. L'explication tiendrait au fait que le niveau de protéines contenu dans la peau est lié à celui contenu dans les os, selon les auteurs de cette étude, qui en déduisent que si le visage et le cou d'une femme sont marqués par des rides profondes, elle présente un plus grand risque de fracture pour cause de perte de densité osseuse. «Nous avons découvert que lorsque les rides devenaient plus nombreuses et plus profondes, c'était lié à une perte de densité osseuse chez les participantes à l'étude», a expliqué Lubna Pal, professeur d'obstétrique, gynécologie et fertilité à la faculté de médecine de Yale. Cette découverte est importante car «elle pourrait permettre aux cliniciens d'identifier les risques de fractures chez des femmes ménopausées par simple observation visuelle, sans passer par des tests coûteux».