Après l'échec du 5ème round de négociations entre l'Algérie et l'Union européenne concernant le report du démantèlement tarifaire à 2020 au lieu de 2017, l'Algérie a proposé la tenue d'un nouveau round. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada regrette l'échec de la réunion tenue la semaine dernière à Bruxelles entre les deux parties «On aurait souhaité parvenir à un accord, avant la tenue du Conseil d'association. Ce n'était pas possible mais les négociations se poursuivront», a indiqué hier le ministre du Commerce en marge des premières assises nationales de l'habitat et de l'urbanisme. Et d'ajouter : «Nous avons demandé la tenue d'un nouveau round avant la fin juin en cours et nous attendons la réponse». «L'Algérie a soumis des propositions écrites contenant des points clairs, mais le partenaire européen n'a pas accepté l'offre algérienne, qu'il a jugée insuffisante», a encore indiqué M. Benbada, précisant que «l'Algérie a demandé au partenaire européen de lui présenter une offre écrite que nous espérons obtenir bientôt».Tout dépendra donc de la réponse que réservera l'Union européenne à la doléance algérienne pour concrétiser la finalisation d'un accord global prévu aujourd'hui, au deuxième jour de la tenue du Conseil d'association algéro-européenne qui se tient depuis hier à Luxembourg, «Une rencontre annuelle qui se tient même en l'absence de négociations». Le 4ème round des négociations entre l'Algérie et l'UE qui a porté sur le calendrier du démantèlement tarifaire a eu lieu il y a deux semaines en Algérie, il a été suivi par le 5ème round qui s'est tenu le 15 juin dernier à Bruxelles. Pour protéger ses produits, notamment industriels, l'Algérie a soumis une série de propositions pour le report de la date de création d'une zone de libre échange avec l'UE. La demande de l'Algérie de reporter le calendrier du démantèlement tarifaire remonte à six mois. Fin 2010 l'Algérie avait demandé à l'UE de décaler de trois ans (2020 au lieu de 2017) le calendrier de démantèlement tarifaire des produits importés de l'UE. Elle demandait une période supplémentaire pour permettre aux entreprises algériennes de se préparer à la concurrence accrue qui sera imposée avec la création de la zone de libre-échange algéro-européenne. A titre indicatif, l'accord d'association, mis en oeuvre en 2005, prévoit le démantèlement graduel de deux listes de produits européens à l'importation en Algérie, dont l'une sera complètement démantelée en 2012 et l'autre en 2017, année de l'entrée en vigueur prévue de la zone de libre-échange. S. I.