Photo : Makine F. Le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, a affirmé, hier, en marge des travaux des assises nationales de l'urbanisme, que l'Algérie a proposé la tenue d'un nouveau round de négociations avec l'Union européenne pour reporter le démantèlement tarifaire à 2020 au lieu de 2017. Cette annonce intervient alors que l'Algérie et l'Union européenne ont entamé, hier, à Luxembourg, la réunion du conseil d'association, un rendez-vous annuel entre les deux parties, altéré cependant par l'échec des négociations du 5e round sur le report du démantèlement tarifaire. Le ministre a noté qu'«on aurait souhaité parvenir à un accord, avant la tenue du conseil d'association, c'était pas possible mais les négociations se poursuivront», ajoutant que «nous avons demandé la tenue d'un nouveau round avant la fin juin en cours et nous attendons la réponse». «L''Algérie a soumis des propositions écrites contenant des points clairs, mais le partenaire européen n'a pas accepté l'offre algérienne, qu'il a jugée insuffisante», a-t-il dit, précisant que «l'Algérie a demandé au partenaire européen de lui présenter une offre écrite que nous espérons obtenir bientôt». Dans le souci de protéger ses produits, l'Algérie a soumis une série de propositions pour le report de la date de création d'une zone de libre échange avec l'UE, à 2020 au lieu de 2017. Par ailleurs, l'Algérie et l'Union européenne ont entamé, hier, à Luxembourg, la réunion du conseil d'association, un rendez-vous annuel entre les deux parties, altéré cependant par l'échec des négociations du 5e round sur le report du démantèlement tarifaire. En dépit d'un pré-accord sur le report à 2020 au lieu de 2017 du démantèlement tarifaire qui s'est dégagé à Alger, lors du quatrième round, la conclusion d'un accord global bloque encore sur la liste des produits industriels qui seront concernés par le gel du démantèlement tarifaire. La réunion, qui devait entériner cet accord définitif recherché par Alger, sera l'occasion pour l'Algérie de réitérer son plaidoyer pour plus d'investissements européens. «La motivation principale derrière la démarche algérienne est de sensibiliser la partie européenne sur le besoin de l'Algérie à un partenariat industriel et un accompagnement à la diversification de son économie», a déclaré à l'APS une source proche du dossier. L'accord a permis à l'Europe d'inonder le marché algérien avec ses produits, souvent au détriment de la production locale, alors que les investissements n'ont pas suivi, selon une source proche du dossier. Le soutien attendu de l'UE à l'investissement direct en Algérie dans le cadre de ce partenarial économique tarde toujours à venir, a estimé la même source.