ALGER - L'Algérie et l'Union européenne (UE) ne sont pas encore parvenues à un accord pour reporter à 2020 un démantèlement tarifaire prévu par leur accord d'association, a annoncé dimanche le ministre algérien du Commerce, Mustapha Benbada, démentant de précédentes informations. "On aurait souhaité parvenir à un accord, avant la tenue du conseil d'association (algéro-européen), ce n'était pas possible mais les négociations se poursuivront", a déclaré à Alger le ministre, cité par l'agence de presse APS. Une source proche du dossier au ministère algérien des Affaires étrangères avait indiqué le 14 juin à l'APS que l'Algérie et l'UE étaient parvenues à accord avant le conseil d'association algéro-européen qui se réunira mardi. "Nous avons demandé la tenue d'un nouveau round avant la fin juin en cours et nous attendons la réponse", a précisé le ministre. Selon M. Benbada, "l'Algérie a soumis des propositions écrites contenant des points clairs" mais l'UE "n'a pas accepté l'offre algérienne, qu'elle a jugée insuffisante". "L'Algérie a demandé au partenaire européen de lui présenter une offre écrite que nous espérons obtenir bientôt", a-t-il précisé. Le 4e round des négociations entre l'Algérie et l'UE sur la révision du calendrier du démantèlement tarifaire a eu lieu il y a deux semaines à Alger. Un 5e round s'est tenu le 15 juin à Bruxelles. Fin 2010, l'Algérie avait demandé de décaler de trois ans le calendrier de démantèlement tarifaire des produits importés de l'UE. Elle demandait une période supplémentaire pour permettre aux entreprises algériennes de se préparer à la concurrence accrue qui sera imposée avec la création de la zone de libre-échange algéro-européenne. L'accord d'association, mis en œuvre en 2005, prévoit le démantèlement graduel de deux listes de produits européens à l'importation en Algérie, dont l'une sera complètement démantelée en 2012 et l'autre en 2017, année de l'entrée en vigueur prévue de la zone de libre-échange. L'accord d'association avait été vivement critiqué par des patrons algériens pour lesquels il favorise l'Europe au détriment de leurs produits.