De notre correspondant à Tizi-Ouzou Lakhdar Siad Au lendemain du communiqué du commandement de l'ANP qui dit avoir ordonné l'ouverture d'une enquête et promis la justice dans cette affaire, plusieurs centaines de personnes ont marché hier matin à Azazga, 37 kilomètres à l'est de Tizi-Ouzou, pour «exiger vérité, justice et réparations» à la suite de l'assassinat, jeudi dernier, par des éléments de l'ANP de Bial Mustapha. La foule, composée majoritairement d'habitants d'Azazga, où travaillait la victime, et de Souamaâ, sa commune d'origine, a scandé des mots d'ordre hostiles au pouvoir a arpenté le cœur de la ville d'Azazga au départ de la station des transports jusqu'à la place du Square, sur environ un kilomètre alors que la majorité des commerces ont baissé rideau en guise de solidarité avec la famille de Bial Mustapha, à l'appel de la coordination des comités de village et des élus de la commune d'Azazga. Les manifestants, des jeunes mais aussi des vieux, appartenant aux comités de village d'Azazga et de Mekla, ont aussi brandi des slogans contre le système. C'est dans le calme et sous un bon service d'ordre que la foule est arrivée à la place du Square d'Azazga pour marquer la fin de l'action et permettre à un parent de la victime et un représentant de la coordination de prendre la parole devant l'assistance dont une partie s'élevait contre ce genre de discours pour «ne pas tomber dans la récupération politicienne» de cette action de mobilisation et de solidarité. «Je vous remercie d'être venus. Nous sommes très reconnaissants envers la population de la région. Dans ce pays, se taire ne sert à rien, il faut dénoncer et parler», a déclaré le parent de Bial Mustapha avant de céder la parole à un délégué de la coordination des comités de village et des élus de la commune d'Azazga qui lira la déclaration de circonstance. «(…) Nous dénonçons et condamnons de la manière la plus énergique l'acte ignoble commis par des éléments de l'ANP» avant de poursuivre : «La population d'Azazga, touchée dans sa dignité et son amour-propre, outrée et révoltée par la perte d'un de ses enfants, exige vérité, justice et réparations.»