Les enjeux et les efforts à faire face à la persistance des menaces de crise alimentaire sont importants. L'Algérie l'a bien compris et a mis les moyens pour relever le défi de la sécurité alimentaire. C'est en somme le message contenu dans le discours du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, à la 37e conférence de la FAO qui se tient à Rome (Italie). «Des menaces sérieuses de crise alimentaire persistent encore et suscitent des inquiétudes légitimes, amplifiées par des conditions climatiques de plus en plus difficiles, une crise économique et financière qui perdure et une volatilité des prix des produits de base», a-t-il indiqué devant les participants à cette rencontre onusienne. Et de rappeler que l'Afrique était «la première région du monde à en pâtir», en dépit de l'existence de «potentialités agricoles prometteuses». Pour cela, l'Afrique a besoin «aujourd'hui plus qu'avant d'une stratégie qui privilégie, entre autres, l'accroissement des superficies cultivées de manière durable, la sécurisation des approvisionnements alimentaires, l'amélioration des infrastructures rurales ainsi que la promotion de la recherche agricole et l'adoption et la diffusion des technologies modernes», a-t-il ajouté en rappelant le lancement du concept du Nouveau partenariat pour le développement (Nepad). Pour le cas de l'Algérie, le cap a été mis sur la politique du renouveau rural. Une politique qui «s'adresse à tous les acteurs». Le ministre a, en effet, saisi l'occasion pour présenter les actions de cette politique. «Pour nous, le développement ne sera durable que s'il touche toutes les zones sans exclusion et sans marginalisation aucune», a-t-il noté. «Notre slogan est que le rural est synonyme d'avenir et de potentialités à découvrir à valoriser», ajoutera-t-il avant d'annoncer qu'en matière de lutte contre la désertification, l'Algérie, qui préside le groupe africain chargé de la lutte contre la désertification, organisera une conférence ministérielle sur ce phénomène les 8 et 9 septembre 2011 à Alger. R. E.