C'est ce qu'a déclaré hier à Madrid notre ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. Il a en outre affirmé que sa politique de relance agricole et rurale, lancée il y a deux ans, s'inscrit en droite ligne des appels lancés lors de la réunion de haut niveau de l'ONU sur l'agriculture et la sécurité alimentaire dont les travaux ont pris fin mardi dans la capitale espagnole. «Cette nouvelle politique est un recentrage autour de deux axes fondamentaux : améliorer la production et la productivité et développer en même temps la diversité économique en milieu rural, à travers la lutte contre toute forme d'exclusion et la création des conditions d'un développement harmonieux et équitable», a-t-il ajouté à l'APS. «Autant de conditions nécessaires pour répondre à la crise alimentaire et auxquelles ont appelé les participants à la réunion de Madrid», a fait remarquer M. Benaïssa qui avait présenté à cette occasion la nouvelle politique nationale du renouveau de l'économie agricole et rurale, et affirmé la pleine adhésion de l'Algérie aux objectifs fixés par les différents sommets mondiaux consacrés à la sécurité alimentaire. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a indiqué, par ailleurs, que la rencontre de Madrid a constitué un «appel fort et pressant» en direction de tous les pays, afin d'inscrire dans les prochaines années l'agriculture et la sécurité alimentaire dans leur agenda politique comme «priorité absolue». Dans ce sens, il a expliqué qu'il s'agit en fait de «la sécurité au sein des pays mais dans le monde aussi», et qu'il appartient à ces pays d'intégrer dans leur politique «toutes les nouvelles donnes que sont notamment les changements climatiques et les différentes menaces qui peuvent surgir ici et là». M. Benaïssa a estimé que la communauté internationale «est en train de tirer les enseignements» des deux dernières années de «crise mondiale amplifiée par la crise économique». Cette crise internationale pourra être surmontée par les grands pays développés, mais les raisons et les causes de la crise alimentaire «persistent encore et nécessitent un travail plus en profondeur par chacun des pays», a-t-il conclu.