Photo : Sahel Par Yanis Bouarfa La note de 89 à 46 (mi-temps 43-20) en faveur des locaux était dans les retenues pour davantage confirmer les ambitions de cette jeune équipe. Affichant de match en match de belles performances, cette formation magistralement drivée par un coach de métier, Faïd Bilal, un enfant du club, se place comme le grandissime favori aux titres régionaux et continentaux. Depuis le retour de l'enfant du club, l'équipe du GSP nourrit les mêmes desseins que les autres grands clubs africains et arabes et, à cet égard, elle n'a pas encore abattu toutes ses cartes et attend l'ultime test de la Ligue africaine des champions ou la Coupe arabe des clubs pour dévoiler d'autres atouts qu'elle garderait actuellement dans ses manches. Pour ce faire, l'équipe algéroise ne cache pas ses intentions de ne pas baisser la garde. Ce succès largement mérité permet au GSP (ex-MC Alger) de décrocher le doublé Coupe-Championnat de la saison 2010-2011, imitant ainsi les dames du club. L'exploit sportif, individuel ou collectif, donne souvent lieu à des réjouissances. Et qui dit réjouissances dit, le plus souvent, bravoure. Ce succès de l'équipe du doyen des clubs algériens a inscrit son nom dans l'histoire du basket-ball mouloudéen, puisque aucune équipe n'avait pu réaliser une telle prouesse auparavant, remportant le titre de champion national et la coupe sans perdre le moindre match. Questionné à la fin du match, le coach des Pétroliers dira : «Les joueurs du CRBDB étaient amorphes, nous étions largement supérieurs. Le résultat du premier quart-temps ne m'a pas inquiété parce que je savais qu'on allait prendre le large. Mon équipe était bien préparée surtout sur le plan physique. Elle n'a à aucun moment flanché. Notre objectif est largement atteint puisque nous terminons une longue saison d'environ 50 matches sans la moindre défaite. Nous avons une bonne équipe, un staff de qualité et des dirigeants très actifs qui veillent au moindre détail.» Ainsi, malgré la pression énorme, articulièrement la veille du match, l'équipe algéroise a fait abstraction du contexte pour confirmer sa supériorité, sa suprématie et ses appétences avec brio, après une saison de persévérance et d'efforts, incarnant ainsi les valeurs de cette discipline qui semblaient enfouies sous des intérêts particuliers. Après avoir battu ce même adversaire en aller et retour de la finale du championnat (109-78 puis 91-80), le club champion n'en a fait qu'une bouchée avant hier. Mis à part le premier quart-temps où le CRBDB, encouragé par un public acquis tout à sa cause, a tenu le coups (14-10 pour le GSP), le reste du match a été à sens unique pour les Orange et Noir, comme l'atteste le résultat des trois autres quart-temps (43-20, 64-28 et enfin 89-46). Une vraie démonstration de force pour l'ex-MCA, recordman de trophées et de finales disputées et invaincu cette saison, qui n'avait pas goûté au doublé depuis deux années. Cette équipe a également atteint son objectif tant attendu par ses nombreux supporteurs qui aspirent maintenant à contempler leur équipe fanion à réaliser un chemin similaire en coupe continentale et régionale. Mais cette prouesse n'est autre que le résultat d'un travail continu, rationnel et de longue haleine entrepris par un président intrépide, Mohamed Djouad, épaulé par un comité compétent et un entraîneur chevronné, Faïd Bilal, qui ont permis à leur équipe d'honorer le club algérois. Faïd Bilal et sa bande ont réussi à accomplir un vœu cher à tous les amoureux de la balle orange et particulièrement au MC Alger, celui de hisser le basket-ball mouloudéen au sommet de la hiérarchie nationale. Sans compter sur la volonté et l'abnégation d'une équipe toujours présente lors des rencontres décisives, il n'y a plus assez de mots pour décrire ses records. Le GSP est donc entré dans les éphémérides en décrochant haut la main le sacre. Une performance exceptionnelle pour cette équipe jamais rassasiée depuis le coup d'envoi de cette présente saison. De son côté, Hakim Meddour, le coach du CRB Dar El Beïda, n'a pas voulu commenter le match, préférant tirer à boulets rouges sur la paire arbitrale Berrah Mohamed-Messaoudi Nachid, estimant que leur désignation est un «gâchis» pour cette finale. «Ils (les arbitres) ont gâché la fête», peste-t-il. «Je reste toutefois satisfait de ma jeune équipe qui est vice-championne d'Algérie et finaliste de la Coupe.»