Photo : S. Zoheir Par Samira Imadalou Au cours des six premiers mois de l'année en cours, le Conseil national de l'investissement (CNI) a donné le feu vert à 15 projets d'investissements étrangers directs (IDE) conformément à la règle 49-51%C'est ce qu'a indiqué le directeur de l'Agence nationale pour le développement des investissements (ANDI), M.Abdelkrim Mansouri, cité jeudi dernier par l'APS. «Le niveau des projets d'investissements impliquant les étrangers, qui a atteint le nombre de 15, confirme l'attractivité de l'Algérie en matière d'investissement, l'acceptation de ces derniers des nouvelles mesures régissant l'investissement, notamment la règle des 51/49 %», a souligne le DG de l'Agence à ce sujet.Le CNI qui s'est réuni sept fois entre janvier et juin dernier, a approuvé entre autres les projets du parc d'attraction Dounya, le complexe hôtelier Moretti, l'unité de production pharmaceutique et l'unité de fabrication de ciment. D'autres activités sont concernées par ces projets d'investissements. Il s'agit de transformation industrielle de papier et fabrication d'articles divers en papier, de l'extension des capacités de production de l'entreprise de production de plâtre et dérivés, de la production de gaz médical et industriel, du traitement et de la récupération des déchets d'hydrocarbures et de la fabrication de produits pharmaceutiques.Pour M. Mansouri, ces projets confirment l'orientation progressive de l'investissement vers des secteurs d'activité plus diversifiés. Ce qui répond, selon la même source, aux préoccupations nationales visant à densifier les investissements sur des créneaux hors hydrocarbures (industrie, tourisme... etc.). Dans le même sillage, le DG de l'ANDI a relevé la volonté des opérateurs économiques étrangers impliqués dans ces projets d'aller vers un partenariat gagnant-gagnant tel que souhaité par les autorités algériennes qui, faut-il le rappeler, dans le cadre de la loi de finances complémentaire (LFC) 2009, avait introduit des changements concernant les conditions de l'investissement étranger en Algérie. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement s'est, en mai dernier à l'occasion de la tenue du forum d'affaires algéro-français, engagé à apporter des aménagements au cadre juridique régissant l'investissement en Algérie sans toucher toutefois à la règle 49-51%. La tripartie consacrée au climat des affaires s'est également penchée sur ce dossier. Un groupe d'affaires chargé d'étudier ce dossier a d'ailleurs été installé et rendra ses conclusions en septembre prochain. C'est ce qui explique selon M. Mansouri cette attractivité. «Les assurances données par les autorités algériennes en matière de stabilité de la législation, et les efforts déployés par les institutions algériennes en matière de communications envers les étrangers, expliquent également cet engouement» a-t-il relevé rappelant la politique de promotion proactive de l'Agence à travers notamment les mises en relation d'affaires professionnelles, dans l'objectif d'augmenter et de diversifier les investissements, qui restent en deçà des potentialités et des attentes de l'Algérie, où pour rappel les IDE ont enregistré un net recul en 2010. Le flux des IDE a baissé de 13% en 2010 par rapport à 2009, alors que le montant atteint entre 2003 et 2010 avoisine les 20 milliards d'euros avec un pic en 2005 (presque 4 milliards d'euros). L'année 2010 a été la moins bonne en terme d'IDE avec 4 projets seulement. La tendance sera-t-elle inversée en 2011 ?