Le centre de recherche et développement d'électricité et du gaz (Credeg), filiale du groupe Sonelgaz, et le laboratoire universitaire de recherches sur les systèmes électriques industriels (LSEI) de l'USTHB ont signé hier, à Alger, un contrat de coopération portant sur l'analyse du réseau de transport d'électricité. Ce contrat porte sur un projet relatif à la réalisation d'une chaîne d'outils de calcul du fonctionnement du réseau de l'électricité. La conception de cette chaîne se fera en capitalisant le savoir faire national à travers le regroupement de chercheurs et experts des deux établissements. Au nombre de 20 chercheurs, dont 15 relevant du LSEI et 5 du Credeg, l'équipe chargée de diriger le projet dispose d'un délai de 36 mois, en six phases, pour le concrétiser. La formalisation de ce contrat est «une première étape» dans l'application de la convention cadre, conclue en juin dernier par Sonelgaz et l'USTHB (Université des sciences et de la technologie Houari Boumediène-Alger), affirme Bouterfa, cité par l'Aps. D'autres contrats suivront pour renforcer la coopération scientifique et technologique dans le domaine des activités des sociétés métiers de Sonelgaz dans le cadre de cette convention globale, qui porte essentiellement sur la réalisation d'actions conjointes et concertées en matière d'études, recherche et développement, rappelle Bouterfa.Interrogé, par ailleurs, sur les coupures récurrentes de courants enregistrées ces derniers jours qui n'ont pas épargné les structures de Sonelgaz, M. Bouterfa a affirmé que la demande nationale d'électricité a atteint 8.600 MW, au dessus des prévisions du groupe qui s'attendait à un pic de 8.200 MW, contre 7.948 MW en 2010. «Vous avez plus de 700 MW d'augmentation, soit une fois et demi la consommation de la ville d'Alger, explique-t-il, ajoutant que la satisfaction de cette demande nécessite des investissements de l'ordre de deux (2) milliards de dollars pour produire 1.000 MW, pour fonctionner 12 heures dans toute l'année. Donc, pour résoudre ce problème, nous avons besoin de rationaliser la consommation pendant 12 heures dans toute l'année ou bien mettre 1.000 MW pour la même période», dit-il, soulignant que ce choix n'appartient pas à Sonelgaz dont la mission actuelle se limite à la production d'électricité, mais aux autorités chargées de gérer le réseau. Chaque acteur de la chaîne (de production, de distribution et de gestion d'électricité) doit jouer son rôle et c'est à la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg) de prendre les mesures nécessaires dans ces périodes de crise. R. E.