Après Nadir Belhadj, Mourad Meghni et Antar Yahia, c'est au tour de Karim Ziani de poursuivre sa carrière dans le Golfe, à Al-Jaïsh. Un tiers de l'équipe d'Omdurman a choisi cet exil doré. Le Golfe persique est la dernière destination à la mode pour les internationaux algériens. Trois d'entre eux, et non des moindres, vont poursuivre leur carrière. Dernier en date à officialiser son transfert, le maître à jouer de la sélection, Karim Ziani (28 ans). Le milieu offensif s'est engagé pour trois ans en faveur du club qatari d'Al-Jaïsh, qui retrouve l'élite locale cette saison. Libre de tout contrat après la résiliation de son bail avec Wolfsburg, l'ancien Marseillais a privilégié le club militaire, seul capable de s'aligner sur ses prétentions financières. Annoncé à tort à Saint-Etienne, mais également pisté par les Glasgow Rangers et le PSV Eindhoven, Ziani choisit, comme d'autres Fennecs avant lui, un exil bordé par les pétrodollars, au détriment du défi sportif. Alors qu'avec un peu de patience, voire une légère modération des exigences salariales, il eut été possible de continuer à évoluer dans un championnat de haut niveau… Idem pour Antar Yahia (29 ans). Le défenseur central, autre cadre à être remis en cause par les supporters des Fennecs, a, lui, cédé aux sirènes d'Al-Nasr Riyad (Arabie saoudite). Avec Nadir Belhadj (29 ans) et Mourad Meghni (27 ans), c'est maintenant un gros tiers de l'équipe héroïque d'Omdurman qui évolue dans le Golfe. En signant l'été dernier à Al-Sadd, le latéral gauche avait provoqué la consternation générale. Assumant son choix, l'ancien Sedanais se dit aujourd'hui satisfait d'évoluer au Qatar, où il a encore deux ans de contrat. Approché sans suite par Lille l'hiver dernier, Nadir Belhadj n'envisage pas de retour en Europe dans l'immédiat. Pour Mourad Meghni, nécessité a fait loi, comme c'est parfois le cas en football. Si le meneur de jeu a quitté la Lazio Rome pour Umm Salal, au Qatar, c'est qu'il ne pouvait pas faire autrement. Pour Mourad Meghni, sevré de jeu depuis la CAN d'Angola, ce choix du temps de jeu à tout prix, fut-ce dans un championnat de troisième zone, est peut-être en train de payer, puisque Vahid Halilhodzic l'a rappelé en équipe nationale. Pour les trois autres, il n'est pas évident que le calcul soit aussi bon…