Du 16 au 25 octobre prochain le cinéma maghrébin s'invitera à Paris pour une série de projections inédites, programmées dans le cadre de la manifestation «le Maghreb des films» initiée par l'association française «coup de soleil», à l'institut du monde arabe et au cinéma 3 luxembourg. Circonstances obligent, et par soucis de coller à l'actualité, l'édition de cette année comporte une section spéciale Tunisie avec six séances consacrées à la révolution du Jasmin et au printemps du monde arabe. En partenariat avec l'association des cinéastes tunisiens et l'atelier des producteurs, l'événement s'ouvrira avec la présentation de «Dégage», de Mohammed Zran, et «Plus jamais peur», de Mourad Ben Cheikh. Deux longs métrages dédiés à la révolution Tunisienne. Le Maghreb des films rendra hommage à l'une des pionnières du nouveau cinéma tunisien, la réalisatrice Selma Beccar, et cela à travers une rétrospective de ses œuvres. Il s'agit des films «Fatma75», 1976, «la danse du feu», 1995, «fleur d'oublie», 2006, ainsi que son dernier documentaire sur la Lybie, actuellement en tournage. On ne peut parler de cinéma tunisien sans évoquer l'admirable artiste Nacer Khemir, un hommage particulier pour l'ensemble de ses œuvres teintés de féerie, lui sera rendu au cours de l'évenement. Conteur, peintre, écrivain et réalisateur, l'artiste tunisien à plusieurs cordes à son arc et réussit majestueusement à rassembler tous ses atouts dans des films qui surprennent à chaque fois à l'image de «Baba Aziz, le prince qui contemplait son âme». Petite surprise pour les cinéphiles, le Maghreb des films présentera en avant première le film restauré «Goha, le simple», de Jacques Baratier, «premier film produit par la jeune Tunisie indépendante en 1958». Pour conclure cette section spéciale Tunisie, les organisateurs ont opté pour la projection de «la source des femmes» de Radu Mihaileanu. L'Algérie sera également de la partie avec la programmation de 4 films inédits dans la section «films inédits du Maghreb». À l'affiche «la baie d'Alger» de Merzak Allouache, «l'inspecteur Llob» de Bachir Derrais, «Tahar Djaout, un poète peut-il mourir?» d'Abderrazak Larbi Cherif. Par ailleurs, coïncidant avec la célébration du 17 octobre 1961, l'événement abritera une rétrospective de cinq séances, réalisée en partenariat avec l'association «au nom de la mémoire». Egalement au menu, un hommage aux marocains Izza Genini et Moumen Smihi, ainsi qu'une carte blanche au réalisateur mauritanien med Hondo. Quant à la section «vue du web» elle englobera une série de travaux cinématographiques initiés par des associations de proximité. Pour conclure, la section «témoignages et documents» verra la projection du documentaire «le cinéma algérien, un nouveau souffle» de Mounia Meddour. W. S.