Au programme, des hommages au réalisateur Nadir Moknèche et à la truculente Biyouna. Le rayonnement culturel maghrébin en Hexagone fait florès. Après la réussite annuelle du «Maghreb des livres», l'association Coup de Soleil, en partenariat avec le cinéma «Les 3 Luxembourg», et 3 salles situées en banlieue, le «Magie Cinéma» à Bobigny, le «Jean Vigo» à Gennevilliers et «Jacques Prévert» à Gonesse, ont décidé d'instaurer un rendez-vous culturel cinématographique maghrébin annuel, dont le coup d'envoi de la première édition a été donné, hier, 11, jusqu'au 17 février courant. L'événement culturel lui-même, selon ses initiateurs, a pour objectif de faire découvrir la richesse du cinéma maghrébin, un partenariat entre Coup de Soleil et les 4 directeurs de salles de cinéma. La journée du 11 février, à 13h30, a vu la projection, au cinéma «Les 3 Luxembourg» du film Si Mohand U M'hand, l'insoumis de Rachid Benallal et Liazid Khodja (100') avec, dans l'après-midi, la programmation du film La Maison jaune (83'), en présence du réalisateur Amor Hakkar lui-même. Et c'est ainsi pour les autres projections programmées tout au long de «la semaine cinématographique maghrébine». Il est très attendu aussi la projection de Lounès Matoub, la voix du peuple en présence de son réalisateur Youcef Lalami (50'), le samedi 14. Disons sommairement que cette première édition du «Maghreb des films Paris banlieue» verra des films maghrébine inédits, comme Les coeurs brûlés de Ahmed El Maânouni, Number one de Zakia Tahiri, Aïcha de Yamina Benguigui, La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl, Making of de Nouri Bouzid, Cinecitta de Ibrahim Letaïef et Gerboise Bleue de Djamel Ouahab. De même, des hommages au réalisateur franco-algérien Nadir Moknèche et à Biyouna, avec la projection de trois films: Le Harem de Mme Osmane, Viva laldjérie et Délice Paloma ainsi qu'un autre dédié à Khaled Ghorbal avec trois de ses films: Fatma, L'Elu et Un si beau voyage. A noter particulièrement, un coup de projecteur sur 6 films berbères dont 5 inédits: Mimezrane de Ali Mouzaoui, «Arezki, l'indigène» de Djamel Bendeddouche, Lounès Matoub, la voix du peuple de Youcef Lalami, «La Maison jaune de Amor Hakkar et Ayrouwen» de Brahim Tsaki. Aussi, des séances spéciales constituées autour des Harkis de Alain Tasma, Festival d'Alger de William Klein, Permis d'aimer de Rachida Krim et Le Soleil assassiné de Abdelkrim Bahloul. En conclusion, une sélection de courts métrages des films de Sylvain Zango: Les Nettoyeurs, La Perle rare, Le Côté obscur et Le cousin aura lieu, ainsi que des films réalisés par des stagiaires lors des rencontres de Béjaïa: Mémoire d'un boycott de Chérif Messaouden, «Yaranegh» de Amine Aït Ouaret et C'est à Constantine de Bahia Bencheikh-EIFegoun. Et tout cela avec des débats en présence de réalisateurs, producteurs et acteurs, selon les organisateurs de cette 1ere édition.