Dans le sillage du très réputé rendez- vous livresque "Maghreb du livre " dont la 17e édition s'est clôturée en début de semaine, l'association coup de soleil met sur chantier et pour la première fois un rendez-vous d'un autre genre, "Maghreb des films".La rencontre qui se déroulera en banlieue parisienne du 11 au 17 février prochain semble être dédiée particulièrement au cinéma algérien puisque plus de 10 films entre longs et courts-métrages, et autant de réalisateurs y sont attendus. Il s'agit du succulent " La maison jaune" de Amor Hakkar, un film qui a raflé plein de prix et qui a révélé ce cinéaste revenu de loin, "Ayrouwen", de Brahim Tsaki, un autre film monté à la faveur de "Alger, capitale de la culture arabe, 2007 " qui a permis à ce réalisateur de retourner aux plateaux de tournage après 15 ans d'absence, " Mimezrane " un conte berbère d'Ali Mouzaoui, " Arezki l'indigène " un récit historique autour de l'une des figures qui a façonné le mouvement national de Djamel Bendedouche, " La Chine est encore loin ", le tout nouveau film de Malek Bensmaïn. Tous les cinéastes algériens seront présents pour les séances-débats qui succéderont aux différentes projections prévues respectivement dans la salle, " Les 3 Luxembourg " et 3 salles situées en banlieue, le "Magic Cinéma" à Bobigny, le "Jean Vigo " à Gennevilliers et le "Jacques Prévert " à Gonesse. Toujours concernant le cinéma algérien, un hommage particulier sera rendu à l'auteur de " Délice Paloma " Nadir Moknéche et à son égérie, Biyouna, actuellement à Paris pour une tournée théâtrale.Tous les films de Nadir Moknéche à savoir " Le Harem de Mme Osmane ", " Viva laldjérie " et " Délice Paloma " y seront projets.Cette manifestation, soutenue par la Ville de Paris a pour objectif de faire découvrir toute la richesse du cinéma maghrébin, en plein renouveau, à un large public, en associant Paris et sa banlieue. Par ailleurs, le menu de " Maghreb des Films Paris banlieue " sera composé d'une vingtaine de titres parmi lesquels des films inédits, des hommages et des tables rondes autour du cinéma maghrébin. Parmi ces inédits, il faut citer " Les Cœurs brûlés " de Ahmed El Maanouni "Number one " de Zakia Tahïti, " Aïcha " de Yamina Benguigui, " Making of " de Nouri Bouzid, " Cinecitta " de Ibrahim Letaïef, " Gerboise Bleue " de Djamel Ouahab (le film qui parle des essais nucléaires de Reggane.Un autre hommage sera rendu à Khaled Ghorbal avec la projection de trois de ses films dont " Fatma ", " L'Elu " et " Un si beau voyage ". Un coup de projecteur sur 6 films berbères dont les tout derniers, " Mimezrane " de Ali Mouzaoui, " Si Mohand U M'hand, l'insoumis " de Liazid Khodja, " Arezki, l'indigène " de Djamel Bendeddouche, " Lounès Matoub, la voix d'un peuple " de Youcef Lalami, " La Maison jaune " de Amor Hakkar et " Ayrouwen " de Brahim Tsaki. En séance spéciale, il est prévu, " Harkis " de Alain Tasma et " Festival panafricain d'Alger " de William Klein, " Permis d'aimer " de Rachida Krim, " Le Soleil assassiné" de Abdelkrim Bahloul. Une sélection de courts-métrages est également prévue avec la projection de films de Sylvain Zangro : " Les Nettoyeurs ", " Le Jambon ", " La Perle rare ", " Le Côté obscur " et " Le Cousin ". Ainsi que des films réalisés par des stagiaires lors des Rencontres de Béjaïa : Mémoire d'un boycott de Chérif Messaouden, " Yaranegh " (Entre nous) de Amine Ait Ouaret. Selon l'association Coup de Soleil initiatrice du grand événement du "Maghreb des livres " qui reçoit chaque année plus de 6000 visiteurs, "cette première initiative est la préfiguration d'une manifestation plus importante, qui se tiendra à l'automne 2009, organisée par les mêmes partenaires, sur une quinzaine de jours, avec une programmation plus étoffée et élargie à d'autres problématiques cinématographiques, historiques, sociales... " Yasmine Ben