Synthèse de Faouzia Ababsa La compagnie gazière Repsol vient d'être déboutée par la justice de son propre pays dans le conflit qui l'oppose à Sonatrach. En effet, la compagnie ibérique s'était fermement opposée à la décision du ministère espagnol de l'Energie relative à l'autorisation de la compagnie algérienne d'acquérir un droit de vote correspondant à sa participation additionnelle de 16% dans le capital de la société Medgaz. Une participation additionnelle qui élève la part de la société algérienne à 36%. Ce qui fait d'elle la compagnie majoritaire dans la société Medgaz. Pour sa part, la Commission espagnole de l'énergie (l'équivalent de l'autorité de régulation) a émis des mesures restrictives aux activités de Sonatrach, notamment en matière d'exploitation de gaz, jugeant la mesure discriminatoire par rapport aux 40 autres compagnies activant en Espagne. Le fleuron de l'énergie algérienne, usant de son droit légal, a introduit un recours auprès du ministère de l'Industrie et de l'Energie, lequel lui a donné raison. Non contente de ce «verdict», Repsol introduit à son tour un recours auprès de la justice espagnole qui l'a déboutée au motif que l'appel en question était caduc puisqu'il n'a pas été présenté 21 jours après la notification de la décision, le 3 juin dernier. C'est donc ce retard qui coûtera la récusation. Pour rappel, Medgaz, qui doit acheminer annuellement 8 milliards de m3 de gaz de l'Algérie vers l'Europe via l'Espagne est évalué à 900 millions d'euros. Son achèvement est prévu pour l'année prochaine. Sonatrach est actionnaire majoritaire avec 36%, suivie de Cepsa et Iberdrola avec 20% chacune, tandis que Endesa et Gaz de France disposent chacune de 12%