La réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) devait s'ouvrir hier à New York, en présence, pour représenter l'Algérie, de notre ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. A l'ordre du jour de cette réunion, qui se tiendra en marge des travaux de la 63ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, figure notamment la revue de la mise en œuvre du communiqué de la 142ème réunion du CPS sur le Soudan tenue le 21 juillet dernier à Addis-Abeba. De même que la présentation du rapport intérimaire sur la situation en Mauritanie et la revue de la situation en Somalie, indique l'APS citant le communiqué du ministère des Affaires étrangères. S'agissant du Soudan, est-il précisé, les observateurs s'attendent à ce que la réunion de New York réaffirme la position exprimée lors de la précédente réunion du CPS en juillet dernier à Addis-Abeba. Le Conseil de paix et de sécurité avait alors demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de surseoir au processus initié par la Cour pénale internationale (CPI) et avait encouragé «les parties soudanaises de tout faire pour que les questions liées à l'impunité, à l'obligation de rendre compte, à la réconciliation et à l'apaisement soient prises en compte de façon appropriée», est-il ajouté de même source. Abdelkader Messahel, qui avait pris part, rappelle-t-on, aux travaux de cette réunion, avait souligné dans son intervention que la décision du procureur de la CPI à l'encontre du président soudanais, Omar El Béchir, «compromettait le processus de règlement politique et pacifique au Darfour». Tout en insistant sur la nécessité de la «la lutte contre l'impunité» et «la préservation des droits de l'Homme», le représentant du gouvernement algérien s'était félicité des «encouragements pris par le gouvernement soudanais de poursuivre les processus déjà engagés par les juridictions nationales à propos des violences constatées», rappelle-t-on encore. Messahel avait, par ailleurs, mis l'accent sur l'importance pour l'Afrique de «s'approprier» les solutions aux conflits qui l'agitent comme elle l'a fait pour le Zimbabwe, conclut-on de même source. A rappeler, enfin, que l'Algérie avait démenti récemment avoir saisi le Conseil de sécurité de l'ONU pour faire annuler le processus initié par la CPI. M. C. Medelci conduit la délégation algérienne à la 63ème AG de l'ONU Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, est à la tête de la délégation algérienne à la 63ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, dont les travaux ont débuté hier à New York, indique son département dans un communiqué repris par l'APS. Outre sa participation aux débats de l'Assemblée générale, Medelci prendra part à la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), aux réunions de coordination des ministres des Affaires étrangères de la Ligue des Etats arabes, de l'Organisation de la conférence islamique et du Groupe des 77. Il devra, par ailleurs, représenter l'Algérie à un autre événement important, celui qui sera consacré à l'évaluation de l'état de réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). M. C.