Rencontre n Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) examine ce lundi à Addis Abeba, siège de l'UA, en réunion extraordinaire les situations politique et sécuritaire dans ces pays. La réunion à laquelle prend part le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, fait suite à celle tenue à New York, le 22 septembre dernier, en marge des travaux de l'Assemblée générale des Nations unies. Le CPS avait adopté à ce moment-là une résolution dans laquelle il a réitéré les positions de l'UA sur les différentes questions qu'il avait examinées, notamment les développements intervenus en Mauritanie et en Somalie. Depuis septembre, la RD du Congo a, pour sa part, connu des événements regrettables avec des combats quasi quotidiens entre les forces gouvernementales et la rébellion du général déchu Laurent Nkunda, menaçant la sécurité de la population dans l'est du pays. La réunion d'Addis-Abeba sera une occasion pour les ministres de faire le point sur les derniers développements et les efforts entrepris en vue de trouver une solution susceptible de mettre un terme aux exactions que subissent les civils congolais. Kinshasa et la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (Cndp) de Nkunda reprendront le 7 janvier prochain les pourparlers de paix directs, après un premier round à Nairobi qui a vu l'adoption d'un cadre destiné aux prochaines tractations. Les combats entre rebelles et forces gouvernementales dans l'est de la RD du Congo ont fait, depuis août dernier, des centaines de morts et plus de 250 000 déplacés, selon des chiffres de l'ONU. En Somalie, pays en guerre civile depuis 1991, le CPS avait souligné au mois de septembre la nécessité du déploiement d'une force de maintien de la paix des Nations unies qui prendrait la relève de la force de paix de l'Union africaine (Amisom) et appuierait la stabilisation et la construction à long terme du pays. C'est dans cette option que le commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra, se trouvait dernièrement en mission à New York. Le déploiement d'une telle force serait nécessaire notamment avec la décision de l'Ethiopie de retirer ses troupes, déployées depuis 2006 pour appuyer les forces gouvernementales somaliennes face à l'insurrection des ex-tribunaux islamiques. En Mauritanie, la situation a connu hier de nouveaux développements avec la libération du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé par un coup d'Etat militaire début août. «Nous nous réjouissons de la libération du président Abdallahi ; le général Mohamed Ould Abdel Aziz a rempli une partie de ses engagements, mais cela n'est pas suffisant, il reste de nombreux points à résoudre notamment sur l'organisation du dialogue inclusif», a dit le président de la Commission de l'UA, Jean Ping. Le CPS avait appelé en marge de l'assemblée générale de l'ONU au rétablissement de l'ordre constitutionnel en Mauritanie et exhorté les auteurs du coup d'Etat à relâcher le président Abdallahi.