Un atelier sur l'alignement du Plan d'action national de lutte contre la désertification (PAN-LCD) avec la stratégie décennale 2008-2018 de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) a été organisé, hier, par le ministère de l'agriculture au siège de la direction générale des forêts à Ben Aknoun. La rencontre a réuni le Secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, M Sid Ahmed Ferroukhi, des cadres du secteur des forêts et des différents ministères concernés par ce programme.Dans son mot d'ouverture, M. Ferroukhi a mis l'accent sur la nécessité «de coordonner entre les différents secteurs et institutions pour la mise en place d'actions intégrées en matière de lutte contre la désertification». Reconnaissant l'existence déjà d'une coordination entre les différents acteurs intervenants dans le programme mis en place qui est en cours d'exécution, le SG du ministère de l'agriculture a expliqué l'importance de son renforcement et de l'implication des populations et de la société civile en général pour atteindre une action d'envergure nationale. L'Algérie qui a été choisie parmi 12 pays pilotes pour réaliser cet alignement du PAN-LCD, en reconnaissance des efforts déployés dans ce domaine depuis des décennies, va poursuivre ses actions en se basant sur une approche participative qui vise, à travers la politique du renouveau rural, la protection de ses ressources naturelles.Selon M Abdelmalek Titah, Directeur général des forêts, une enveloppe financière conséquente de 60 milliards de DA est accordée à ce programme dans le cadre du quinquennat 2010-2014. Selon lui, cela dénote l'intérêt accordé par les pouvoirs publics au traitement du phénomène de la désertification, dont les conséquences peuvent être ravageuses au plan économique et écologique. M Titah n'a pas manqué de souligner aussi l'importance de renforcer l'intervention des autres secteurs pour qu'elle soit plus forte et plus effective sur le terrain. «D'après l'expérience menée durant près d'une décennie, il a été constaté que les département ministériels, société civile, mouvement associatif...n'étaient pas fortement impliqués», a-t-il expliqué. Aujourd'hui, l'Algérie est dans cette intégration à travers son programme de renouveau rural. Dans ce cadre, faut-il le souligner, 12 000 projets ont été identifiés sur le quinquennat 2010-2014, et 6000 seront lancés d'ici la fin de l'année.La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) a arrêté une stratégie décennale (2008-2018) basée sur le renforcement de l'intégration en matière de lutte contre la désertification avec une intervention plus forte des autres secteurs. Car, le constat fait de la première convention est peu reluisant. En effet, l'insuffisance des financements, la faiblesse des connaissances scientifiques, le manque de sensibilisation des acteurs et des décideurs et l'incohérence de la coordination institutionnelle sont, entre autres, les difficultés rencontrées dans l'application de cette convention, dix ans après sa mise en application. Pour M Youcef Brahimi, coordinateur du programme Afrique du Nord et coopération Sud Sud auprès du mécanisme mondial, «Améliorer les conditions de vie des populations, améliorer les écosystèmes et mobiliser des ressources financières complémentaires sont les objectifs que nous nous sommes tracés». Il s'agit, selon lui, de mettre en place «un partenariat pour prévenir la désertification et la dégradation des sols et réduire par là même la pauvreté et encourager la gestion durable de la terre». Les résultats de cet atelier national seront soumis à la prochaine réunion interministérielle préparatoire à la conférence des ministres de l'Union Africaine en charge de la lutte contre la désertification qui se tiendra le 6 septembre 2011 à Alger. B. A. L'Algérie entame la production de viandes congelées locales En plus des quantités en viandes bovines congelées qui seront importées pour alimenter le marché national et faire face à la demande des ménages, surtout pendant le mois de Ramadhan, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural est en train de mettre en place un processus de congélation des viandes issues de la production nationale. Un processus que le département du Dr Rachid Benaissa espère étendre aux opérateurs privés pour développer la production de la viande congelée au niveau national. M Ferroukhi, Secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, qui nous a fait part de cette information en marge de l'atelier sur la désertification, explique que «cette opération a pour objectif de renforcer la production nationale des viandes et influer ainsi sur la stabilité du marché». Selon lui, la sphère de production ne peut répondre au pic de consommation du mois sacré du jeun d'où la nécessité du lancement de ce processus comme c'était le cas pour le poulet. B. A.