Photo : Sahel Par Wafia Sifouane Ils étaient tout simplement géniaux ! Les musiciens de l'Orchestre national de Barbès ont animé un concert d'enfer qui marque en force le début de ce mois de Ramadhan au sein de Kheïmatkoum Djezzy de l'hôtel Hilton, mardi dernier. En effet, les enfants terribles de Barbès n'ont laissé nul indifférent à leur son qui envoûte les âmes et entraîne les corps. Après leur passage mémorable à la 4e édition du festival international de Diwan à Tlemcen, voilà que l'ONB gratifie ses innombrables fans algérois avec un concert inédit à la capitale. D'ailleurs, ces derniers étaient nombreux ce soir-là à envahir la kheïma et sa piste de danse malgré le prix d'accès, fixé à 1 500 DA, qui n'était pas à la portée de toutes les bourses, mais quand on aime on ne compte pas ! Le show commence à 23h00 avec l'arrivée sur scène des musiciens de l'ONB, décontractés et munis de leurs instruments : saxophone, batterie, guitare, jumbé et autres percussions, de quoi faire bouger un stade ! La formation entame sa prestation en douceur avec le morceau Chorfa où domine le rythme gnaoui. Le public se délecte et commence à se mettre à l'aise. Mais très vite l'ambiance se corse et l'ONB se lance dans un véritable jeu de scène avec une grande complicité du public. La formation interprétera ses titres phares, à l'image de Paulina et Khalti Hlima que l'assistance chantera pour sa part à tue-tête ! Vue de l'extérieur, l'ambiance est hilarante avec une troupe complètement déchaînée sur scène et un public extasié. Changement de rythme, la formation enchaîne avec le titre Chkoun et No, no, no. Mais l'ambiance atteindra son summum quand la troupe interprétera le titre Alik tout en invitant la formation de diwan noudjoum El Gourara à une délicieuse fusion. L'image est captivante, d'une part les musiciens de l'ONB avec leur tenue bariolée avec des reflets d'une culture métissée et d'une autre les nobles fils du désert avec turbans et karkabous. L'ONB cédera la scène à Ouled el hal un court moment pendant lequel le public s'enivrera au son mystique du diwan. Sur la piste de danse, les gens se bousculent et se lâchent sous un rythme presque berçant des percussions du titre Sergou. Mais très vite, les agitateurs reprennent le dessus et enflamment les lieux avec le titre Alaoui ou encore Bnat paris avec un son 100% alaoui, la marque de fabrique de l'ONB. Taquin et en forme, le vocaliste n'hésitera pas à plusieurs reprises à s'amuser avec le public en lui lançant des vannes, auxquelles le public répond avec des fous-rires. Rien à dire, l'Orchestre national de Barbès est composé de véritables bêtes de la scène qui génèrent à leur passage une ambiance bon enfant. Concernant les amateurs de gnaoui, Kheïmatkoum Djezzy leur donne rendez-vous demain soir avec un concert inédit de Gâada Diwan Bechar et le prix d'accès est de 1 000 DA.