Photo : S. Zoheir Par Wafia Sifouane Hôte de la kheïma de Hyundai abritée par l'hôtel Riadh de Sidi Fredj, l'auteure, compositrice et interprète algérienne Samira Brahmia n'a laissé personne indifférent à sa prestation, vendredi dernier. Se distinguant par son timbre de voix captivant et son répertoire musical aux influences multiples, l'artiste a tout simplement charmé l'assistance. Malgré le temps orageux, les jeunes se sont manifestés en masse, bravant les gouttes de pluie qui menaçaient de gâcher le show. Coup de chance, une heure plus tard et quelques secondes avant l'entrée de l'artiste, le temps s'est calmé pour laisser la place à une légère brise rafraîchissante. Samira Brahmia, le sourire aux lèvres, rejoint la scène vers les coups de 23h, munie de sa guitare, et offre au public le titre Between us (entre nous) en guise d'apéritif. Chantant en anglais et en arabe, Samira Brahmia jongle avec les styles musicaux, de la pop au jazz en passant par le blues, le style de l'artiste garde quand même un timbre très folk. A l'aise sur scène, l'artiste taquine son public et crée une ambiance très intime au sein de la kheïma.Elle servira un second morceau intitulé If there someone. Après ces deux belles ballades apaisantes, Samira Brahmia chantera son tube Fabuleux destin. «Quand j'ai commencé à faire de la musique en France, des gens m'ont dit que, si je voulais réussir ma carrière, il fallait que je chante en arabe. Et c'est lors d'un soir que j'ai écrit ce titre qui dénonce la condition féminine en Algérie», dira-t-elle avant de subjuguer le public. Petite surprise, Samira Brahmia reprendra le standard blues Afroblues, un titre qu'elle a chanté en hommage au 2ème Festival culturel panafricain. L'artiste enchaînera par la suite avec le morceau Djdoudna (nos ancêtres) dans lequel elle appelle les Algériens à l'égalité et la tolérance des origines. Elle continuera par la suite avec une improvisation du morceau tiré du répertoire diwan La illah ila Allah. L'ambiance atteint son summum et le public daigne enfin rejoindre la piste de danse lorsque Samira entame le morceau gnaoui Ellah idawi, une reprise de Youcef Boukella. Sur scène, la guitare côtoie une sorte de caisse sur laquelle l'artiste se déchaîne, percussion ponctuée du son du jumbi. Elle clôturera son show vers 00h30 avec une reprise de l'Orchestre national de Barbès Alauoi. Dotée d'une double culture algéro-française, Samira Brahmia se distingue par sa forte capacité à faire passer l'émotion. A travers ses mots ou ses mélodies, Samira se déplace d'un genre à l'autre tout en gardant sa nature claire et sereine.Depuis ses débuts avec le groupe Index, l'artiste a bien fait son petit bout de chemin et a donné naissance à son premier album Nailya. Pour ceux qui ont raté son passage à Alger, l'artiste donnera un second concert le 3 septembre à Oran. Par ailleurs, les soirées ramadhanesques de la kheïma de Hyundai se poursuivent avec des soirées karaoké accompagnées de DJ. Prochain rendez-vous, l'artiste Hamidou animera un concert le 19 août prochain.