Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a annoncé hier que l'élection d'un nouveau Parlement aura lieu avant la fin de l'année. Il affirmera, lors de sa rencontre avec les ambassadeurs à Damas répercutée par l'agence officielle Sana, que ce sera des élections libres et transparentes. «La Syrie tiendra des élections libres et transparentes qui donneront naissance à un Parlement représentant les aspirations du peuple syrien, par le biais du multipartisme politique autorisé par la loi sur les partis et les multiples garanties qu'offre la loi électorale». Il a ajouté que «les élections générales auraient lieu avant la fin de l'année et que le nouveau Parlement élu se chargerait de réviser les lois adoptées» récemment. Le ministre a souligné «l'attachement du pouvoir syrien à la poursuite du processus des réformes et l'application des mesures annoncées par le président (Bachar) al-Assad», selon Sana. «Pour le pouvoir syrien, la voie du règlement de la crise actuelle est celle du dialogue national», a-t-il affirmé. «Mais en l'absence d'un tel dialogue en raison de la position négative de l'opposition, il ne nous reste que la voie des réformes, qu'aucune action n'entravera», a-t-il insisté. Il ne manquera pas de préciser que Damas «est attachée à la sécurité, à la stabilité, à la cessation des actes de sabotage et à la poursuite sur la voie de la démocratie et du développement». Il a cité «en particulier les lois sur les partis politiques et les élections générales que le président Assad a promulguées récemment». Mercredi, l'agence Sana avait indiqué que le Parlement syrien se réunirait en session extraordinaire dimanche pour discuter «de sujets concernant la nation et ses citoyens», sans plus de précisions. Les déclarations du ministre syrien et sa rencontre avec les ambassadeurs surviennent alors que les pressions internationales se sont accrues sur le régime de Damas, qui a poursuivi sa répression sanglante du soulèvement déclenché à la mi-mars, et qui a encore fait 22 morts vendredi. Sur le terrain la contestation ne faiblit pas. La répression non plus. Des dizaines de chars et de blindés de l'armée syrienne se sont déployés à Deir Ezzor (est) et autour de Homs (centre), villes en proie ces derniers jours à de violentes manifestations anti-gouvernementales, ont rapporté des médias. Selon ces sources qui citent des militants des droits de l'homme, plus de cent chars et blindés se seraient déployés dans des quartiers de Deir Ezzor. Dans la ville de Homs, il y aurait, selon les mêmes sources, de nombreux blindés de l'armée et des véhicules des forces de sécurité dans le quartier de Bab El-Sibaa. Le régime Syrien continue de faire l'objet d'un mouvement de contestation déclenché le 15 mars et ce malgré l'annonce d'une série de réformes. Depuis, des manifestations anti-gouvernementales, marquées souvent par des violences, secouent plusieurs villes du pays notamment Hama, Homs et Deir Ezzor. Damas, continue d'attribuer ces violences à des «gangs armés soutenus par des puissances étrangères» voulant «déstabiliser» le pays. G.H/agences