Photo : S. Zoheir Par Younès Djama La Fonction publique vient en tête des pourvoyeurs d'emplois, selon un bilan du Premier ministre. Selon la même source, le recrutement effectué par les différentes administrations et institutions publiques représente 41 215 postes d'emploi sur un ensemble de plus de un million d'emplois qui ont été créés durant le premier semestre de 2011. Par secteurs d'activités, il est mentionné que le secteur agricole vient en pole position avec 7 262 postes de travail créés, suivi des grands travaux hydrauliques (2 134) et le bâtiment (1 561 emplois). S'agissant des différents dispositifs d'aide à l'emploi initiés par le gouvernement, la même source note que le DAIP (dispositif d'aide à l'insertion professionnelle) a enregistré le plus grand nombre d'emplois créés, durant la même période, avec 397 675 postes. C'est l'un des chantiers de haute intensité de main-d'œuvre avec un total de 367 314 emplois durant la même période de l'année. Les postes de travail initiés à la faveur du dispositif du microcrédit arrivent en 3e position avec un total de 92 280. Le secteur de l'artisanat n'est pas en reste dans la mesure où il a enregistré 35 930 nouveaux emplois durant la même période. L'artisanat occupe ainsi le même classement que le dispositif «prime d'insertion des diplômes» (ex-préemploi). Le nombre d'emplois créés dans le cadre des investissements réalisés dans le secteur de l'agriculture s'élève à 34 196, alors que les investissements réalisés par les banques ont généré 24 612 emplois.Tous secteurs confondus, le bilan fait état de 1 090 435 emplois créés durant la première moitié de 2011. Cependant, il y a comme un hic dans cette histoire de chiffres. Le gouvernement s'enorgueillit presque d'avoir employé un peu plus d'un million d'Algériens durant les six premiers mois de l'année en cours. Or, ce chiffre correspond au taux de chômage que l'Office national des statistiques (ONS) avait annoncé dans son bilan du 4e trimestre 2010, soit 1 076 000 de personnes. Si l'on suit la «logique» du gouvernement Ouyahia, l'Algérie a pu résorber le phénomène du chômage en un temps record : 6 mois ! Les chômeurs se comptent sur les doigts d'une seule main. Voilà ce que les prévisions les plus fantaisistes n'avaient point prévu. Comment est-ce possible, à quelle logique cela obéit-il ? Le gouvernement nous a, certes, habitués à des bilans contradictoires souvent loin de refléter la réalité du terrain. Mais là…