Synthèse de Ziad Abdelhadi Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a été auditionné hier par le président de la République. L'exposé fait par le ministre a porté sur plusieurs axes. En ce qui concerne le développement de l'investissement, Temmar considère que la promotion et le développement de l'investissement sont certainement dépendants de la flexibilité et de l'efficience de l'environnement d'affaires dans lequel opèrent les entreprises. Non sans souligner que, sur le plan opérationnel, des politiques directes de développement de l'investissement sont nécessaires pour une mobilisation plus active de l'investissement. A ce titre, Temmar dira : «Ces mobilisations tiennent au dispositif d'investissement, au développement du marché du foncier économique transparent et à la disponibilité d'un marché financier actif.» Au sujet du plan du dispositif d'investissement, le représentant du gouvernement rappellera qu'il a été procédé, dès le début de 2007, à son réajustement afin que celui-ci, tout en étant suffisamment incitatif pour attirer les investisseurs, procède à une sélectivité qui tienne compte de l'objectif stratégique de relance de l'appareil de production et de promotion de la compétitivité. Il dira que d'autres dispositions complémentaires, actuellement en cours de mise en œuvre, visent à renforcer la mobilisation de l'investissement en faveur des activités productives. A ce titre, des critères ont été fixés pour identifier les projets d'intérêt national. D'autres dispositions incitatives sont prises pour canaliser l'investissement au profit de zones dont le développement doit être renforcé dans le cadre de l'équilibre régional après l'identification des zones nécessitant la contribution de l'Etat. Concernant le cadre et les procédures d'investissement, Temmar a avancé qu'ils ont été largement simplifiés. A l'exemple de l'Agence nationale du développement de l'investissement (ANDI) qui a déjà institué un système quasi déclaratif qui s'est substitué au contrôle a priori et procédé à la réduction sensible des délais de traitement des dossiers d'accord d'avantages. La commission administrative de recours instituée pour statuer sur les doléances des investisseurs et renforcer ainsi la protection des droits des investisseurs est désormais opérationnelle. Annonçant dans la foulée que dans le but de se rapprocher des investisseurs, l'Agence nationale du développement de l'investissement (ANDI) poursuit son redéploiement en matière d'infrastructures par une augmentation du nombre de guichets qui couvrent aujourd'hui 14 wilayas et atteindront 16 à la fin de l'année en cours. L'ensemble de ces mesures ont contribué à accroître le nombre de projets déclarés durant l'année 2007. Celui-ci a atteint 11 497, soit 2 fois plus qu'en 2006. A propos du foncier économique, selon l'auditionné, il constitue un facteur particulièrement important de développement de l'investissement. C'est ainsi qu'a été créée l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF) qui doit contribuer à l'émergence d'un marché foncier et immobilier fondé sur le régime de la concession, organisé, transparent et régulé. L'agence, désormais opérationnelle et dotée d'un portefeuille, a passé une série de conventions portant gestion pour compte avec les Domaines et les bureaux d'études d'urbanisme (URB) au cours de l'année 2008. En ce qui concerne la politique de redéploiement du secteur public marchand, le gouvernement a retenu le principe de promouvoir les activités stratégiques pour le développement ainsi que le réajustement de la politique de partenariat et l'élaboration du programme de mise à niveau. Sur la problématique du réajustement de la politique de partenariat, le ministre a indiqué qu'elle vise à assurer la sauvegarde des entreprises publiques importantes susceptibles de contribuer à la relance de l'activité industrielle, reconsidérer les méthodes d'évaluation et de valorisation des entreprises de manière à mieux les adapter à la réalité économique de l'entreprise. En ce qui concerne la mise à niveau des entreprises, c'est là un des axes de la stratégie de relance de la production. Un projet dans ce sens est au stade de la présentation au gouvernement. Les objectifs stratégiques que la mise à niveau se fixe sont l'amélioration de la compétitivité des entreprises dans ses multiples dimensions, la densification du tissu industriel et le renforcement du positionnement des entreprises sur le marché local et le marché extérieur. Ces objectifs seront réalisés à travers des politiques d'incitation et de soutien selon les axes suivants : la modernisation de l'entreprise par l'amélioration de ses capacités techniques et technologiques, ainsi que son mode de gestion, l'appui à l'internationalisation des entreprises dans la perspective de développer les exportations, le partenariat et la sous-traitance internationale, la qualification des ressources humaines et son adaptabilité à la demande de l'entreprise et la réhabilitation et la modernisation des institutions et des infrastructures d'appui à l'entreprise pour améliorer la qualité de l'offre de services à l'entreprise. En complément à la mise à niveau, des mesures ont été prises dans les domaines de l'innovation, du développement de ressources humaines expertes et de la qualité.