Photo : Riad Par la rédaction de la santé Etablissement public qui assure la distribution de médicaments au niveau des hôpitaux, la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) semble rencontrer beaucoup de difficultés pour assurer un approvisionnement sans failles en ces produits vitaux. Dans une déclaration à l'APS, le directeur général de la PCH, le Dr Cherif Dellih, a expliqué que «compte tenu des dysfonctionnements financiers auxquels il est exposé, cet établissement n'est pas en mesure d'assurer l'approvisionnement et de maintenir un stock de sécurité de médicaments pour une durée de six mois». Le Dr Dellih notera que la PCH s'approvisionne auprès d'opérateurs privés et qu'en cas de défaillance de ces derniers il n'existe aucune institution Etatique pour pallier à la non disponibilité de ces produits. Bénéficiant d'un programme national d'importation de médicaments, a-t-il dit, ces opérateurs «ne respectent pas le choix des produits pharmaceutiques définis dans ce programme». Il a, dans ce sens, appelé les pouvoirs publics à confier l'importation des produits pharmaceutiques entrant dans le cadre de programmes de prévention à la PCH en vue d'éviter «les ruptures répétées». Répondre aux besoins des structures de santé en matière de produits pharmaceutiques et assurer un stock de médicaments pour une durée de six mois sont les principales missions de la PCH, a expliqué le Dr Dellih, qui a déploré le fait que la situation financière de la PCH ne lui permet pas d'assumer le rôle qui lui est dévolu. Il a dans ce sens indiqué que la PCH doit être dotée des moyens financiers suffisants qui lui permettent d'assurer pleinement sa mission. Cela étant , il appellera les pouvoirs publics à exempter les produits pharmaceutiques de son établissement des dispositions de loi sur les marchés publics, estimant que les médicaments ne doivent pas être soumis aux mêmes dispositions que celles imposées aux autres produits importés. Il a précisé que la PCH, est tenue de distribuer les médicaments aux structures hospitalières mêmes si ces dernières ne sont pas en mesure de s'acquitter de leurs prix ou des créances de la PCH. Les structures hospitalières ne sont pas, en revanche, sommées de s'acquitter des créances de la PCH d'où la difficulté pour celle-ci d'en assurer l'approvisionnement, a-t-il ajouté. D'après lui, les hôpitaux accusent un retard dans l'acquittement de leurs dettes car ils ne bénéficient du budget de fonctionnement qui leur permet de se doter en médicaments qu'à partir du 2e trimestre de l'année outre les dispositions de loi sur les marchés publics auxquelles ils sont soumis.