En fait, la décision de M. Kerbadj est motivée surtout par le souci de ne pas avantager le MC Alger qui reçoit ses adversaires au stade du 5-Juillet et ce, au détriment de ses rivaux de l'Algérois qui préfèrent recevoir chez eux. Dès la saison 2011-2012, les matches derbys entre clubs de la capitale dans le cadre du championnat professionnel de Ligue 1 n'auront plus lieu dans l'enceinte du stade olympique. «On a, certes, prévu que les rencontres derbys des clubs algérois, comptant pour la saison prochaine, se jouent au stade du 5-Juillet, mais une nouvelle donne est entrée en jeu, et qui remet en cause ce choix», a affirmé Kerbadj. La nouvelle donne à laquelle fait allusion l'ancien président du CR Belouizdad concerne le MCA qui a entamé des démarches pour qu'il soit domicilié au stade du 5-juillet. Ainsi, mis à part le MCA qui recevra ses adversaires algérois au 5-Juillet, les autres derbys auront lieu dans les enceintes des clubs «receveurs». Les responsables de la LFP se sont vu dans l'obligation d'annuler leur première décision d'accueillir les derbys au 5-Juillet, et revenir au système de la saison dernière qui permet à chaque club d'Alger, à l'occasion de ces rencontres, de recevoir dans son stade et ce «par souci d'équité». Il est utile de rappeler qu'au cours de la saison 2009-2010, les matches derbys avaient été, dans leur majorité, abrités par le grand stade de la capitale, sur décision du président de la Fédération algérienne de football (FAF), et ce, dans le cadre de la lutte contre la violence. La saison dernière, en revanche, les clubs de Ligue 1 de la région d'Alger ont été autorisés à jouer les derbys en question dans leurs stades respectifs, y compris l'USM El Harrach, dont la capacité du stade où elle est domiciliée (le stade du 1er Novembre) ne dépasse pas les 5 000 places. Dès lors, l'USM El Harrach s'est tout simplement vu signifier par la LFP qu'elle ne pourra pas recevoir dans son stade fétiche du 1er Novembre de Mohammadia la saison prochaine. «Le stade de Mohammadia ne remplit pas les normes exigées par la LFP en matière de capacité d'accueil des stades qui devront abriter les matches du championnat de L1 la saison prochaine», a déclaré le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj. Les dirigeants de l'USMH, en collaboration avec les autorités communales d'El Harrach, propriétaires du stade, «devront ramener la capacité d'accueil de cette enceinte à, au moins, 8 000 places pour que le club y soit domicilié», a expliqué le président de la LFP. La même recommandation a été faite au club banlieusard de la capitale, avant le début du premier championnat professionnel en Algérie, la saison dernière, avant que les responsables du football ne décident de lui donner un sursis, ce qui lui a permis d'être domicilié pendant toute la saison au stade du 1er Novembre. Excepté l'USMH, la capacité d'accueil des stades des quinze autres clubs qui composent la Ligue 1 professionnelle en Algérie répond aux critères exigées en la matière par la LFP, a fait remarquer la même source. Mis à part, bien évidemment, le NAHD qui ne va pas recevoir au stade Zioui. La «sanction» infligée à l'USMH cache en vérité un vrai problème que vit le football national, celui du manque d'infrastructures sportives, notamment les stades. Et même si la majorité des stades ont été homologués par la LNF puis la LFP, il n'en demeure pas moins qu'ils sont très loin, de répondre aux standards mondialement reconnus. Ces stades – hormis peut-être le 5-Juillet –, sont même indignes de clubs comme la JS Kabylie, l'ES Sétif, pour ne citer que ces deux clubs, sachant qu'ils jouent les premiers rôles que ce soit en compétitions locales ou continentales. Même s'ils sont nantis, financièrement s'entend, ces clubs ne voient pas d'intérêt à s'offrir des stades dignes de leur aura. Des clubs qui ont un «nom» ne doivent pas se mettre dans des positions inconfortables, a fortiori lorsqu'il est question de rencontres africaines. C'est pourtant ce qui est arrivé à la JSK qui recevait l'an dernier une soirée de Ramadhan un club égyptien. Quelques minutes après le début de la rencontre, le courant électrique saute, le stade plonge dans le noir pendant plusieurs minutes. Cet incident a coûté une amende au club kabyle. Plus que la sanction financière, c'est ce genre d'incident qui porte atteinte à l'image et du club et du pays… Y. D. Cahier des charges devant être souscrit par les sociétés et clubs sportifs professionnels Article 9 - Le club sportif professionnel est tenu : - De justifier, par tout document légal (acte, bail, convention...), de la jouissance permanente ou partielle d'une installation sportive conformément aux normes techniques et spécifiques prévues par les dispositions du décret exécutif n° 09-184 du 17 Joumada El Oula 1430 correspondant au 12 mai 2009 fixant les procédures et les normes spécifiques de l'homologation technique et sécuritaire des infrastructures sportives ouvertes au public ainsi que les modalités de leur application. - De souscrire aux contrats d'assurances obligatoires aux installations sportives recevant du public. - De disposer d'une installation de vidéosurveillance selon des modalités à établir avec la fédération sportive nationale concernée. - De disposer, au sein de l'installation sportive, d'un système d'éclairage approprié pour permettre le déroulement des rencontres en nocturne et leur retransmission télévisuelle. Article 10 - Le club sportif professionnel doit disposer d'un centre de formation selon les conditions et modalités prévues par le décret exécutif n° 09-97 du 26 Safar 1430 correspondant au 22 février 2009 fixant les conditions de création, l'organisation, le fonctionnement, l'agrément et le contrôle des centres de formation des talents sportifs. A défaut, il s'engage à créer un centre dans un délai de trois (3) ans à compter de la date de la constitution du club. Règlement du championnat professionnel Article 60 : Domiciliation (stades) 1 - Les rencontres du championnat de football professionnel doivent se dérouler dans des stades homologués et remplissant les conditions suivantes : a - D'une capacité d'accueil : - de 10 000 spectateurs au minimum pour les clubs de la ligue une (L 1); - de 8 000 spectateurs au minimum pour les clubs de la ligue deux (L 2). b - D'un terrain de jeu avec une pelouse en gazon naturel ou artificiel en bon état. c - D'installations dépendantes : - Vestiaires joueurs : au moins quatre (04); - Vestiaires d'arbitres : au moins deux (02); - Salle de contrôle anti-dopage équipé d'un réfrigérateur; - Salle de presse. d - Une tribune séparée ou isolée doit être réservée aux supporters de l'équipe visiteuse; e - Une tribune officielle; f - Une tribune de presse. 2 - Les stades des clubs professionnels de ligue une (L1) doivent obligatoirement disposer d'une installation d'éclairage réglementaire à 1200 Lux (normes FIFA) avec une source d'approvisionnement de substitution (groupe électrogène) permettant le bon déroulement des matchs en nocturne. 3 - Les stades doivent disposer aussi de toutes les installations nécessaires à la retransmission télévisée des matchs, comprenant notamment : - Un aire de stationnement pour les véhicules de la télévision. 4 - Si ces conditions ne sont pas remplies, la ligue fixe d'office la domiciliation sur un stade dûment homologué.