Synthèse de Rami Narimane La commune de Aïn M'guel, située à 130 Km au nord de Tamanrasset, est en passe de devenir un important pôle agricole au regard des nombreuses actions de développement réalisées dans ce domaine, et surtout du bénéfice qu'elle pourra tirer du passage sur son territoire du mégaprojet de transfert d'eau potable d'In Salah à Tamanrasset. C'est du moins le constat fait par le correspondant local de l'agence de presse algérienne (APS). La commune de Aïn M'guel, qui compte actuellement 272 exploitations agricoles sur une superficie totale de 450 hectares, se spécialise surtout dans l'arboriculture fruitière, a indiqué le président de l'Assemblée populaire communale (APC). «La région dispose de toutes les potentialités pour le décollage du secteur agricole, pour peu que soient levées certaines contraintes auxquelles sont confrontés les fellahs», a précisé M. Mohamed El Barka Dhikel, qui relève que l'Etat accorde un intérêt particulier au secteur de l'agriculture dans le Sud. Le président de l'association agricole de la localité d'Ankham, située à 17 Km du chef lieu de la commune, a souligné, pour sa part, que «les conditions naturelles de la région sont très favorables à la réalisation de bons résultats» dans le secteur agricole.M.Abdellaoui a estimé toutefois que «l'impraticabilité des routes entrave l'écoulement des produits agricoles de cette région et empêche l'approvisionnement des fellahs». L' «absence» de l'électrification agricole dans la région d'Ankham constitue une autre contrainte à laquelle font face les agriculteurs, a-t-il ajouté.Le secteur peut également être boosté par l'existence d'une annexe de formation qui «peut rendre d'éminents services à la commune par la formation de cadres qualifiés dans l'agriculture saharienne» a fait observer, d'autre part, M.Gueddi Mohamed M'barak, professeur en agonomie.Il a souligné, que cette annexe accorde un intérêt particulier à l'essor de l'agriculture saharienne, à travers une formation appliquée des jeunes au niveau des champs et exploitations de la région. Le développement de la commune s'appuie également sur les autres secteurs, à l'instar de celui de l'éducation pour lequel un lycée est en cours d'achèvement, outre le réaménagement des six écoles primaires existantes, dont trois au chef lieu de commune et trois autres à Ifragh, Arak et Abd Inizi, des localités éloignées de respectivement 20, 270 et 180 km du chef lieu de commune de Aïn M'guel.Une enveloppe de 5 millions de DA, inscrite au titre du programme complémentaire de soutien au développement, a été consacrée à l'équipement en climatiseurs et en matériels de lutte anti-incendie, de l'ensemble de ces établissements scolaires, a noté le président de l'APC.La commune dispose, par ailleurs, dans le domaine de la santé, d'un centre de santé qui déploie de grands efforts pour assurer des prestations sanitaires à la population locale. Il est encadré par cinq médecins et deux chirurgiens dentistes, et organise des missions médicales mensuelles pour assurer des consultations au profit des populations nomades.Pour leur part, les jeunes disposent de stades de proximité dans les différents quartiers, en plus d'autres structures juvéniles dont une piscine, une maison de jeune et une auberge de jeunes, pour satisfaire leurs activités sportives et ludiques.Parmi les associations activant au niveau de ces structures, l'association «El Fatat El Aasria» (la fille moderne), créée en 2006. Elle organise actuellement une formation en couture et broderie au profit de 25 filles.Cette association, qui prend part à toutes les activités organisées au niveau de la commune et de la wilaya, ambitionne de participer à des manifestations nationales, en vue de mettre en relief les capacités créatrices des jeunes de la région, et c'est le souhait de sa présidente, Mlle Hafsa Bahmed.Les autres associations juvéniles, qui ont bénéficié de l'aide de la commune, s'attellent, durant l'été, à l'animation de programmes récréatifs, dont l'organisation de tournois et de concours culturels.