Photo :Riad Par Karima Mokrani Lors de son audition, mardi soir, du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a donné instruction au gouvernement de relever la part de la fiscalité pétrolière allouée au Fonds national de réserves des retraites. Ceci, dans le souci de «préserver, sur le long terme, le système national de retraite». Le chef de l'Etat a aussi insisté sur la nécessité de finaliser la réglementation devant permettre la prise en charge de la couverture sociale des catégories particulières, c'est-à-dire les personnes aux besoins spécifiques. Voilà bien deux orientations importantes prises par le premier magistrat du pays dans l'objectif majeur de venir en aide à des personnes vulnérables qui n'ont eu de cesse, d'ailleurs, de se plaindre des défaillances du système de sécurité sociale en la matière. La réponse du premier magistrat du pays à leurs doléances ne pourrait que susciter de la joie et de la satisfaction mais à condition que cela soit suivi réellement d'application sur le terrain. Par ailleurs, après avoir suivi dans le détail le rapport présenté par son ministre, concernant notamment la couverture sociale en Algérie, le président Bouteflika a souligné la nécessité de «consolider le système national de sécurité sociale en tant qu'instrument privilégié de solidarité nationale et facteur essentiel de cohésion sociale, en veillant à améliorer davantage la qualité de ses prestations et ses performances». Il a aussi exhorté son ministre, ce dernier devant être aidé par d'autres membres du gouvernement dans toutes les démarches entreprises, à «mettre à profit le processus de réforme engagé pour une meilleure organisation et une meilleure gestion de la sécurité sociale et d'anticiper tout déséquilibre financier». Selon le chef de l'Etat, «c'est cette approche qui permettra de sauvegarder les acquis sociaux et la politique de solidarité de notre pays, y compris au bénéfice des générations futures. Cela requiert un engagement de tous les acteurs du système de santé et des partenaires sociaux qui doivent se saisir de toutes les opportunités que leur offre l'élargissement du dialogue social pour être à la hauteur des ambitions de notre pays».Il est à noter que rien n'a été dit, lors de cette audition de dimanche soir, sur la situation des syndicats, tous secteurs confondus, et toute l'agitation qui risque de prendre forme à la rentrée prochaine pour cause, justement, de non prise en considération de leurs doléances par le ministre du Travail, Tayeb Louh, entre autres. Le président de la République n'a donné aucune instruction dans le sens d'une meilleure considération à l'égard de ces syndicats, de plus en plus révoltés, voire récalcitrants. Peut être que ça viendra prochainement.