De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Toute politique de développement vise à accorder un environnement de vie adéquat à la population à travers la réalisation d'un ensemble de commodités nécessaires à la vie quotidienne. Les différents instruments de planification mentionnent souvent avec détails les dispositions à prendre dans ce cadre en se basant sur l'accroissement de la population et son besoin en différentes structures. Chaque secteur aura ainsi son programme d'action à mettre en œuvre à travers différents horizons. La qualité de ces instruments de planification dépend de plusieurs paramètres liés à la composante technique chargée de la conception, des moyens financiers engagés et des priorités d'action à mener. Pour ce qui est de certains instruments, les spécialistes reprochent aux concepteurs l'absence d'une bonne planification capable d'accorder une part de développement à chaque secteur. Celui de la jeunesse, même s'il bénéficie d'un budget important, se retrouve souvent moins efficace sur le terrain pour répondre aux préoccupations de la jeunesse, qui représente la plus grande tranche de la population. Même certaines municipalités semblent parfois incapables de satisfaire les besoins des jeunes en matière d'animation et de détente. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, les associations jouent un rôle important dans ce cadre et arrivent à marquer leur présence comme le cas de la Ligue de plein air de cette wilaya qui fait de son mieux pour assurer aux jeunes des séjours au bord de la mer durant la saison estivale où la fraîcheur est recherchée par les citoyens de cette région du pays connue pour sa chaleur accablante. Des navettes quotidiennes ont été également programmées vers les plages les plus proches ce qui a permis de combler le déficit en piscines alors que leur présence est plus que nécessaire dans les régions chaudes non pas seulement pour la détente mais pour développer également la pratique de la natation. Au niveau de cette wilaya, certaines piscines ne sont plus fonctionnelles à cause de l'absence des opérations de réhabilitation et celles existantes demeurent insuffisantes. Il n'existe dans la wilaya que 15 piscines dont cinq sont gérées par les municipalités. Ces structures sont localisées dans 12 communes alors que la wilaya en compte 36. Khemis Miliana, Djendel et Miliana compte deux piscines chacune alors que d'autres communes en sont dépourvues. S'agissant de leur entretien, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la qualité des prestations. De nombreux jeunes ne sont pas satisfaits de la qualité de l'hygiène dans ces piscines et ce en dépit des mesures prises. La piscine semi-olympique du chef-lieu de la wilaya, même si elle dispose d'équipement d'hygiène nécessaire, le manque de civisme dont font preuve certains n'arrange pas la situation. Quant aux prix appliqués, ils sont souvent abordables mais, au risque de nous répéter, le problème qui se pose c'est le nombre réduit de piscines dans cette wilaya, qui ne peuvent contenir la population juvénile en quête de loisirs et d'infrastructures aquifères pour se baigner ou pratiquer la natation. D'ailleurs, l'implantation de celles existantes dans les communes n'arrange pas les jeunes des autres localités, qui sont obligés de se rabattre sur les oueds et les barrages les plus proches en dépit du risque de noyade. Selon des données récentes, 12 personnes ont trouvé la mort par noyade dans les oueds, bassins et barrages depuis le début de cette année. En somme, durant cette période du Ramadhan, une grande partie de la population se rend vers oued B'da, situé dans la partie nord-est du chef-lieu de la wilaya ou vers les barrages de cette wilaya qui continuent de recevoir toutes les catégories de la population que ce soit pour la baignade ou pour la pêche.