Les maladies non transmissibles (MNT) sont les principales causes de décès et leurs ravages ne cessent d'augmenter, s'alarme l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un rapport publié récemment. Attirer l'attention du monde entier sur ces maladies afin de freiner leur progression figure parmi les objectifs principaux d'une réunion de haut niveau des Nations Unies prévue à New York, aux Etats-Unis, les 19 et 20 septembre prochain. L'Assemblée générale de l'ONU, représentant tous les Etats membres, organe principal de prise de décisions de l'organisation, a décidé de tenir ce Sommet sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles afin d'arriver à un consensus au sujet d'un plan d'action permettant de s'y attaquer. Les quatre principales maladies non transmissibles, en l'occurrence les maladies cardio-vasculaires, le cancer, les affections respiratoires chroniques et le diabète tuent trois habitants de la planète sur cinq et entraînent des dommages socio-économiques considérables dans tous les pays, en particulier ceux en développement. Ces quatre maladies provoquent chaque année 35 millions de décès - soit 60 % de l'ensemble des décès à l'échelle mondiale – dont 80 % se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Selon les projections de l'OMS, les décès dus aux maladies non transmissibles augmenteront de 17 % dans l'ensemble du monde au cours des dix prochaines années Les maladies cardio-vasculaires demeurent la première cause de mortalité dans le monde. Ainsi, l'organisation onusienne estime qu'il meurt chaque année plus de personnes en raison de maladies cardio-vasculaires que de toute autre cause. Les chiffres sont effarants. On estime à 17,1 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires, soit 29% de la mortalité mondiale totale. Parmi ces décès, on estime que 7,2 millions sont dus à une cardiopathie coronarienne et 5,7 millions à un AVC. Plus de 82% des décès interviennent dans des pays à revenu moyen ou faible et touchent presque également hommes et femmes, note t-on. D'ici 2030, près de 23,6 millions de personnes mourront d'une maladie cardio-vasculaire (cardiopathie ou AVC principalement). D'après les projections, ces maladies devraient rester les premières causes de décès, le taux de progression le plus important devrait toucher la région méditerranée. Mais, d'après l'OMS, toutes ces maladies sont évitables. Encore faut-il prendre des mesures efficaces pour prévenir et combattre ces maladies. Ainsi, est-il relevé, jusqu'à 80 % des cardiopathies, des accidents vasculaires cérébraux et du diabète de type 2 et plus d'un tiers des cancers pourraient être évités par l'élimination des facteurs de risque que ces pathologies ont en commun, à savoir essentiellement le tabagisme, une mauvaise alimentation, la sédentarité et l'usage de l'alcool. Le sommet de l'ONU constitue ainsi une occasion unique pour la communauté internationale de prendre des mesures contre l'épidémie, de sauver des millions de vies et de renforcer les initiatives de développement. «La réunion au sommet qui aura lieu à New York nous offrira l'occasion de négocier en vue d'obtenir de la communauté internationale qu'elle s'engage à inscrire les maladies non transmissibles en tête de la liste des priorités en matière de développement, où elles devraient figurer», a déclaré dans son message, Ban-Ki moon, le Secrétaire général des Nations Unies. A. B.